Allez, les Grecs !
Le sursaut Grec tant attendu en matière de démocratie vient d'arriver ce mardi. Pour une fois, je ne peux que féliciter M. Papandréou d'avoir enfin proposé ce qu'il convient de faire en ces temps de crise : un référendum.
Je ne puis qu'encourager les Grecs d'enfin dire ce qu'ils ont sur le coeur : NON, nous n'acceptons pas le diktat Européen. Sortons-en, soyons courageux une bonne fois pour toute, quitte à passer quelques années difficiles pour remonter la pente.
S'ils vont au bout de leurs convictions et surtout si on ne leur arrache pas une réponse, si on ne leur viole pas leur choix tel que cela a pu être fait à plusieurs reprises :
En 1991 : référendum au Danemark pour la ratification du traité de Maastricht. Les Danois votent non à la majorité (50,7%). On les fait revoter car la réponse ne satisfait pas les pro-européens. Au final, officiellement, ils « reviennent sur leur décision ».
Dans le cas de la France, le Oui ne l'a emporté que d'une courte tête, à 51,04%. On peut déjà constater la division certaine des français à vis à vis d'un traité souvent contesté et remis en cause sur certains points.
En 2005 : Traité pour la constitution Européenne : La France refuse à 54,68%, la Hollande à environ 65%. Remercions le traité de Lisbonne de 2008, passé directement par le Congrès pour éviter à nouveau le non des français.
La Grande Bretagne et la Pologne avaient également prévu des référendums. Ceux-ci sont annulés par peur d'un même revers. Le traité est ratifié via leurs parlements respectifs.
En 2009 : le même traité est soumis à référendum en Irlande. C'est le non qui l'emporte également. Déni de démocratie encore une fois, il faut voter à nouveau.
En bref, revenons à nos Grecs. L'économie n'étant pas un sujet que je maîtrise parfaitement, je me pose néanmoins la question suivante : Qu'est-ce qui empêcherait la Grèce de finir en faillite tel que l’a fait l’Argentine en 2001 ?
Hormis une horde de financiers aux dents longues, de banques ayant joué avec le feu, en autorisant des prises de positions importantes dans le but d'un profit toujours plus grand, je ne vois pas. Au point où en est le fonctionnement du pays, il est grand temps de faire table rase et de repartir cette fois-ci sur des bases propres. Avec des gens nouveaux, de préférence, pas ces familles sclérosées qui envahissent la classe dirigeante puis par extension la classe politique !
D'aucuns me diront que les années qui ont suivi l'annonce de la faillite des argentins ont été difficiles mais il semblerait que l’économie argentine s'en soit déjà partiellement relevée. Des évènements graves (manifestations violentes, pillages etc,) se sont produits lors de l’annonce de cette cessation de paiement mais est-ce vraiment plus grave que ce qui se passe actuellement en Grèce ?
Depuis la mi- 2003 la croissance économique a été élevée car la dévaluation a entraîné une hausse des exportations (monnaie plus faible). Notons également que la pauvreté a été divisée par deux en 4 ans, ce qui n'est tout de même pas une avancée négligeable.
Le dossier n’est évidemment pas encore clos car, par exemple, le gouvernement peine à obtenir des prêts à taux viables, voire même des prêts "tout court" : ceci limite l’évolution du niveau de vie, entre autres. Néanmoins, les bases ont été quelque peu assainies, même s’il reste encore des incertitudes quant à l'avenir.
N’oublions pas que l’absence de prêts signifie aussi absence de dettes. Que les créanciers s’asseyent sur 50% de la dette Grecque c’est déjà la moitié du parcours de l’Argentine....
Enfin bref, en voyant la classe politique, financière et patronale s'agiter comme elle l'a fait depuis ce mardi 1er novembre, dans le but de sauver un accord laborieusement obtenu la semaine dernière, on peut se poser la question suivante : quels sont les intérêts cachés à sauver derrière tout ça ? Une telle agitation et un tel stress ne cachent-ils pas une portion immergée d'un iceberg sur lequel nous fonçons à vive allure ?
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