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Pour Berlusconi, maintenant, « tout devient plus difficile »

Le 12 et 13 juin, les citoyens italiens ont été appelés aux urnes pour les quatre référendums en matière de retour au nucléaire, gestion de l’eau et empêchement légitime du Premier Ministre.

La majorité des « oui » a été écrasante. Silvio Berlusconi a encaissé le coup et, pendant un premier entretien avec ses plus fidèles collaborateurs, aurait dit que « à partir d’aujourd’hui, tout devient plus difficile ».

Le moment politique se révèle chaud : tout peut arriver.

Le 54,8% des italiens a participé à la votation (il s’agit d’une chiffre remarquable pour un référendum) et plus de 90% entre eux ont lancé un signal de changement profond qui doit être reçu dans son sens authentique par la classe dirigeante italienne. Si d’une part c’est presque impossible de charger la votation d’une signification politique (la plupart des partis politiques, même ceux qui gouvernent, avaient laissé une sorte de liberté de conscience à ses électeurs), d’autre part c’est impossible d’ignorer les conséquences que le résultat du référendum sur l’empêchement légitime du Premier Ministre devra provoquer sur la gestion des affaires de la justice en Italie.

Les italiens ont lancé un cri sans équivoques : Silvio Berlusconi doit se soumettre à procès come un citoyen quelconque. Le moment est venu de dire « ça suffit » avec toute tentative de éviter les procès dans lesquels il est impliqué. La résolution des italiens procède dans la direction de souhaiter une justice substantielle plus égalitaire, qui rende concrète la détermination de l’article 3 de la Constitution italienne : « Les citoyens sont égaux devant la loi ». C’est évident que, toute seule, l’abrogation de la norme « sauve-Premier » ne résout pas les problèmes de la justice en Italie. Toutefois, elle va donner une semblance d’espoir dans la gestion des rapport entre politique et justice.

Silvio Berlusconi a encaissé le coup et, pendant un premier entretien avec ses plus fidèles collaborateurs, il aurait dit que « à partir d’aujourd’hui, tout devient plus difficile ». Le consensus politique de Berlusconi semble s’éroder quotidiennement, pas son envie de éviter les procès : dans ces jours, en effet, une nouvelle norme pour l’abréviation des temps de la prescription serait à l’étude.

Le moment politique, alors, se révèle chaud : le parti nordiste de la « Lega Nord » qui, aujourd’hui, tient la clé de la majorité parlementaire au soutien du gouvernement de Berlusconi, a dit clairement : « Nous sommes fatigués d’encaisser continuellement les baffes des italiens ». C’est mieux de tenir les yeux ouverts : tout peut arriver.


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14 réactions à cet article    


  • Yvance77 15 juin 2011 11:33

    Salut,

    Ils seraient temps que les Italiens se réveillent.

    En qualité de frontaliers, je dois dire que je ne suis jamais arrivé à comprendre comment ils ont pu donné confiance à une des plus belles pourriture que porte notre monde.

    Ils sont géniaux souvent mais parfois ils sont complètement à la rue mes voisins transalpins.


    • Fergus Fergus 15 juin 2011 13:01

      Bonjour à tous.

      Puisse ce vote et un éventuel lâchage de Berlusconi par la Ligue du Nord précipiter le Cavaliere du haut de la roche Tarpéienne.

      Cela montrerait la voie à d’autres pour virer les racailles gouvernantes comme il en existe encore, malheureusement, en Europe.


    • spartacus1 spartacus1 15 juin 2011 13:57

      Yvance77, je ne suis pas vraiment sûr que les Français ait droit à faire la leçon au Italiens.

      Parce que, si Berlusconi est effectivement une pourriture, Sarko ne vaut pas vraiment beaucoup plus cher.

      Parmi une multitude de dérives et de vilenies, j’en citerais deux.

      1) Karachi et les rétro-commissions, le secret défense à bon dos pour camoufler une immonde saloperie cause vraisemblable de la mort de 14 personnes, sont 11 Français.Vouloir simplement ralentir et arrêter le cours de la justice est déjà une infamie.

      2) Instrumentalisation de la transmission de la vie à des buts strictement électoraux. Cela apparaît, peut-être, comme moins grave que le point précédent.
      Mais, après réflexion, on donne vraiment maintenant dans l’abject. Certes, il n’y a pas mort d’homme, mais utiliser la naissance d’un être humain c’est descendre à un point d’inhumanité que je ne pensais pas qu’il pouvait être atteint. Parce que que cette naissance est tout ce qu’il y a de plus planifiée, avec une femme de largement passé 40 ans, la nature ne fait plus les choses facilement et la médecine doit mettre tout son savoir au service de la chose, la planification de la date de naissance n’est que trop évidente.
      J’avais déjà passablement de mal avec les bébés-médicament, mais maintenant le triste sire nommé Sarko nous invente le bébé-élection. On n’est vraiment dans la négation totale de toute humanité.

      Ce mec est décidément un moins que rien, sans aucun scrupule et sans aucune moralité.


    • Taverne Taverne 15 juin 2011 11:34

      On en viendrait à envier la démocratie italienne qui organise des référendums et tient compte des résultats. En France, pas de référendum et quand il y en a un dont le résultat contrarie le pouvoir, ce dernier l’annule par une loi qu’il prend unilatéralement et sans débat.


      • Fergus Fergus 15 juin 2011 13:03

        Eh oui, Taverne, chez nous aussi il y a du ménage à faire !

        Bonne journée.


      • Paolo Inno 16 juin 2011 15:58

        Gentil Taverne,
        vous n’avez pas grande chose à envier à l’Italie !
        Les référendums, c’est vrai, sont un instrument de partitipation populaire très vif, mais ils ne sont pas toujours fonctionnels. L’abrogation par référendum oblige le Parlement à ne pas proposer un nouveau projet de loi sur la même matière pour les 5 ans suivants, mais généralement le Gouvernement va étudier des projets de lois déguisés qui s’insèrent dans le même contexte. De sucroît, le référendum permet seulement de dire « oui » ou « non » : il indique une voie, mais il ne garantit pas que les projets futurs soient fidèles à la volonté populaire.
        Merci pour votre commentaire.


      • Paolo Inno 16 juin 2011 15:17

        Gentil Marc Gelone,
        vous avez dit la vérité : l’opposition politique à Berlusconi est multiforme et incohérente.
        Ces deux facteurs la rendent, alors, inadaptée à se presenter aux électeurs d’une manière croyable. Vous devez savoir, par example, que le Parti Démocratique a soutenu les raisons du « oui » pour le référendum mais, entretemps, il a proposé un projet de loi qui, dans un certain sens, reproduit un programme de privatisation de l’eau en conformité avec les directives de l’UE.
        Je pense, alors, que le seul facteur capable de réunir tous les partis de l’opposition est, aujourd’hui, l’anti-Berlusconisme. L’histoire récente a dit que cette formule ne suffit pas à gouverner. Toutefois, dans ces jours, il y a encore qui propose une grande coalition de tous les partis de gauche : l’expérience désastreuse du dernier Gouvernement Prodi, peut-être, n’a rien enseignè...

        Enfin, je voudrais vous poser une question : vous avez parlé de Vendola come d’un écolo-gauchiste homosexuel. Vous croyez que l’homosexualité, aujourd’hui, devrait être traitée comme une catégorie de la politique ? Je crois que, pour définir Vendola, il serait suffisant de dire : écolo-gauchiste...


      • cathy30 cathy30 15 juin 2011 12:05

        Vous êtes italien, mais vous ne nous dites pas grand chose sur la situation ! Nous avons la même information en France.


        • Paolo Inno 16 juin 2011 15:19

          J’attends le meeting de la Lega Nord à Pontida pour vous donner quelques informations additionnelles...


        • brieli67 15 juin 2011 17:58

          défendons l’animal


           « Ho sedotto e abbandonato. Ma non il mio cane ». « J’ai séduit et abandonné, mais jamais mon chien. »



          • pastori 15 juin 2011 22:25

            ça prouve jusqu’où peut descendre la conscience d’un peuple. « Maintenant pour berlusconi tout devient difficile : » 


            difficile ! ça veut donc dire pas impossible ? en tout cas il est toujours là ! 

            tout est en effet possible à des gens comme ça, de sarkosy à berluscon, l’arrogance, le toupet et la bouffonerie sont payants quand le peuple fini par tout accepter.

            ils attendent quoi les italiens pour envahir les rues et chasser les pourris ? 

            sans doute un coup de main efficace de leur compatriote Gelone qui est fâché avec son idole l’ex-néofasciste Fini,  auquel il reproche de n’être plus comme lui néo-fasciste et de s’être reconverti dans l’immigrationnisme ! 
            comme si on pouvait quitter le néo-fascisme pour devenir amoureux des immigrés. !

            mais l’italien gélone est bien plus utile ici sur av pour nous donner au quotidien des leçon d’humanisme et pérorer en faveur de ses autres idoles : le pen et les terroriches.



            • Alexis_Barecq Alexis_Barecq 15 juin 2011 23:07


              Ce qu’il faut, c’est une vrai démocratie.

              Democratia real ya !


              • pastori 16 juin 2011 08:52

                « Ce qu’il faut, c’est une vrai démocratie. »


                bien sûr, mais gélone lui ne veut pas la démocratie, il rêve de son idole mussolini et en plus il le clame.

                • Citoyen 20 juin 2011 23:31

                  Le Cavaliere est perdu, ce n’est qu’une question de temps. C’est toujours une question de temps. Il a bien profité. Il saura bien s’en sortir. Il en va de son intérêt, bien évidemment.

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