Jour de campagne avec Sandrine Belier
J’ai suivi Sandrine BELIER le 14 avril pour un reportage photo, pendant la journée qui précédait le meeting de lancement de la campagne pour les Européennes 2009 d’Europe écologie dans l’est de la France à Besançon. Sandrine BELIER en est la tête de liste. Portrait d’une jeune femme sincère et engagée.
Le début d’après-midi a été consacré à la visite d’une nouvelle AMAP pour la ville de Besançon, la première ayant bien trop de demandes de légumes vendus sans intermédiaires.
En fin d’après-midi, Sandrine Belier a rejoint les syndicalistes manifestant contre les licenciements devant le siège de l’IUMM de Besançon. Il faut dire que la région est durement touchée dans le secteur automobile.
Ce soir-là, ce fut le premier meeting d’Europe écologie en Franche-Comté et le lancement de la campagne pour les Européennes 2009.
Derrière ce joli minois au sourire spontané, se cache une volonté de feu, forgée dans les déceptions du Grenelle de l’environnement où elle a passé pendant plus d’un an des nuits entières à se battre au coude à coude pour des avancées qui ont été mises de côté aux premiers vents perceptibles de la nouvelle crise financière. De cette expérience, elle a conclu que s’engager de façon associative ne suffisait pas. Qu’il lui fallait aller plus loin et construire un avenir soutenable aussi sur le terrain politique. C’est ainsi qu’elle a rejoint le rassemblement Europe écologie et qu’elle en est devenue en fin 2008, la tête de liste du rassemblement des écologistes pour le grand est de la France.
« Je suis née en 1973 et la crise je l’ai toujours connu. Nous proposons d’évoluer et de construire autre chose, car le modèle existant ne fonctionne pas et cela fait trente ans que l’on en fait le constat » m’a-t-elle dit avant de rejoindre la conférence de presse.
Une génération arrive en politique qui n’a jamais connu que les crises à répétitions. De la première crise pétrolière qui signe la fin des trente glorieuses, en passant par multiples crises financières, les crises sociales, les crises humanitaires et enfin les crises en devenir environnementales et climatiques : depuis trente ans, le mot crise est le mot magique des hommes politiques traditionnels pour expliquer l’échec d’un modèle de société dont ils sont les gardiens infaillibles. Autrefois on s’en remettait aux dieux, invoquant le ciel et le divin pour expliquer les malheurs des uns et le profit des autres. Pour justifier la volonté des rois et le désir des princes de gagner toujours plus. Le mot crise est devenu l’échappatoire commode pour aider un peu plus ceux qui en sont en sont principaux responsables actifs : les systèmes bancaires et financiers qui sont incontestablement les nouveaux rois de notre monde et qui se comportent comme tel.
Espérons que cette génération qui arrive, soit moins asservie que les précédentes à des modèles basés sur la croissance aux dépens des autres et qui ne peuvent être soutenables depuis que l’on sait que la terre est ronde, que les ressources sont épuisables et que le ciel ne nous sera plus d’aucun secours.
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