Les élections canadiennes
Les conservateurs l’emportent au Canada, dans un gouvernement minoritaire, donc fragile ! Regardons ensemble les résultats en ce lendemain d’élection.
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Le Parti conservateur recueille 36% des votes
et 124 sièges sur 308 circonscriptions. Le Parti libéral sort perdant, avec
seulement 30% des votes et 103 sièges. Le Bloc québécois
remporte 51 sièges avec 10% des voix, et le NPD,
29 sièges avec 17% du vote canadien.
Non, il n’y a pas d’erreur, le vote n’est pas proportionnel, le système
électoral est un système majoritaire uninominal à un tour. Dans chaque circonscription,
le candidat élu député est celui qui recueille plus de votes que tout autre,
même s’il n’obtient pas la majorité absolue (plus de 50 % des voix).
Les résultats au Québec
respectent ce qu’il était convenu d’en attendre, Le Bloc mené par Gilles
Duceppe l’emporte haut la main avec 42 % des votants contre 20% pour les
libéraux, 24% pour les conservateurs,
qui sont largement en progression. Paul Martin, défait, quitte la direction du
Parti libéral.
À
ce propos, sur Cyberpresse, on pouvait
lire ce matin quelques-unes des paroles de Martin justifiant son départ
: « « Je vais continuer à représenter avec fierté les gens de
LaSalle-Émard, mais je ne dirigerai pas le parti lors des prochaines élections,
a-t-il annoncé. Dans les prochains jours, je consulterai le caucus et le
leadership du parti afin de convenir d’une transition convenable pour assurer
un leadership efficace à la Chambre des communes et au parti. » Et d’ajouter : « Ma loyauté envers le Parti
libéral est immuable. J’ai toujours été et je resterai au service
du parti, aujourd’hui, demain et pour toujours. »
D’après les commentateurs politiques, « la décision de Paul Martin annonce
le début d’un long processus de reconstruction à l’intérieur même du Parti
libéral. Alors que Paul Martin menait une campagne difficile, plusieurs
candidats avaient indiqué leur intérêt à prendre part à une éventuelle course
à la direction du parti, qui est d’ailleurs bien engagée. »
Le Nouveau parti démocratique (NPD), le
mal aimé, ne remporte aucun siège au Québec, mais totalise quand même 17% des
voix exprimées sur la scène canadienne, 7% au Québec. Il n’obtient aucun
siège au Québec. Mais cette élection
confirme une remontée certaine du parti mené par Jack Layton à l’échelle du
pays. Il frôle les 19% des années 1980. Le NPD a de quoi se réjouir ce matin, sauf
au Québec.
« La percée des conservateurs
survient après que Stephen Harper a tendu la main aux électeurs québécois en
tentant de minimiser les propos de Gilles Duceppe, selon lesquels les décisions
affectant le Québec seraient prises à Calgary. M. Harper a également plu au premier
ministre Jean Charest en promettant de régler la question du déséquilibre
fiscal et de laisser le Québec participer à des réunions de l’UNESCO »
Documents joints à cet article
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