Roms et prostituées
Le débat sur les Roms est dans toute la presse mais personne ou presque ne parle de la vie de ces femmes que l’on voit le long des routes se prostituer toujours plus nombreuses.
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Un ou deux hommes se faufilent, suivant un itinéraire tracé par leurs prédécesseurs.Les filles ne les ont pas aperçus car elles sont tournées vers les conducteurs qui ralentissent sur la route.
Elles sont quatre : deux roumaines et deux bulgares.On les appellera Tereza,Maria, Lucia et Stefania. Elles ont été amenées ce matin vers neuf heures dans une vieille Renault 9, déposées par leur mec, leur mac avec un sac pour chacune (sandwich de midi,une bouteille d’eau, des capotes, de l’essuie-tout et le tube de pommade pour les lèvres, indispensable après les fellations).
Elles ont toujours l’air enjoué. Le client n’est pas là pour la tristesse.Vingt euros la pipe, quarante euros le sexe. Il y en a même qui se plaignent du prix et souvent la transaction se fait à quinze euros. Une dizaine de clients par demi journée pour les quatre filles,dix huit ans, vingt cinq ans ,vingt ans,vingt huit ans. Des rapports brefs, propos orduriers la plupart du temps,debout face à l’homme ou courbée.
Elles ont vu leurs clients, à la suite d’un sifflement de l’un d’entre eux et deux se détachent du petit groupe pour les rejoindre chacune dans son fourré, à peine à l’abri de quelques regards qui les matent de loin.
La liberté de circulation des citoyens européens, leur permet d’entrer en France sans formalités particulières et de séjourner trois mois sans justifier d’activité(la Roumanie, la Bulgarie ayant adhéré à l’Union Européenne en janvier 2007). A l’issue des trois mois les ressortissants doivent avoir un emploi,suivre des études ou justifier de ressources suffisantes pour rester en France. Pour exercer une activité professionnelle il faut un titre de séjour et une autorisation de travail
Hébergés en Seine Saint Denis dans un camp de caravanes,elles ont été rapidement initiées et ont commencé à tourner sur Rouen, Le Havre, Amiens, Lille. Jamais trop longtemps au même endroit. Quand elles sont sur leur lieu de travail elles trouvent toujours un "parent" ou un ami de parent pour l’hébergement.
Elles sont constamment surveillées Il leur arrive d’être battues,quand elles ne sont pas assez dociles
Quand on leur parle de la possibilité de retour volontaire avec un petit pécule elles répondent que leurs familles ne le tolèreraient pas car elles rapportent de l’argent dans un pays où il y en a, ce qui n’est pas le cas de leurs pays respectifs.
PROPOS, TRANCHES DE VIE RECUEILLIS AUPRES DES INTERESSEES PENDANT UN TEMPS MORT DE LEUR TRAVAIL DANS LEUR ENFER QUOTIDIEN. UNE DES DEUX ROUMAINES PARLE UN FRANCAIS TRES SIMPLE.
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