Ne cherchez pas de réponse concrète de la part de M. Kundig. Le revenu de base qu’il propose est un PRETEXTE pour faire avaler :
- un impôt injuste favorable aux riches : la TVA sociale.
- le maintien des salaires à un niveau bas, voire encore plus bas, accompagné d’un chômage de masse considéré comme nécessaire.
- la privatisation des assurances publiques mutualisées : chômage et santé deviennent l’objet de nouvelles spéculations dans son projet.
- l’extension de la sphère marchande, c’est-à-dire encore davantage de financiarisation de l’économie.
J’ai essayé par ma critique vigoureuse d’obtenir un approfondissement sur ces questions concrètes, et je n’ai eu en réponse qu’une attaque personnelle. La discussion rationnelle semble impossible.
Face à la crise, au lieu de déréguler et privatiser encore, je pense qu’il faudrait briser les reins de la spéculation financière, créer un pôle bancaire public, faire du protectionnisme économique. Retrouver la souveraineté populaire par un passage à la VIème République. Ça n’a rien à voir avec le méli-mélo gauche/droite des socio-libéraux et des démocrates chrétiens. Je suis clairement pour le programme du Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon. Cordialement,
Pour moi, cette idée d’un filet social minimum assorti des privatisations de l’assurance chômage et de l’assurance santé, est un piège.
On étend encore la sphère financière et la spéculation, cette fois sur le chômage et la santé. Par ailleurs le revenu de base sera soumis aux aléas des prochains déficits publics, car rien n’est proposé pour les réduire.
Je rappelle qu’on est en train d’attaquer le RSA en France, en prétextant de la crise et en stigmatisant les pauvres, qualifiés d’assistés.
L’auteur constate la fin de la société du plein-emploi. Un horizon horrible mais indépassable puisqu’il n’y voit aucun remède. On va donc continuer à faire jouer la concurrence acharnée entre les travailleurs.
S’il constate l’échec néo-libéral, s’il critique le capitalisme, c’est pour mieux les défendre par la suite. Pour lui la finance n’est pas coupable ! Il propose la TVA sociale, l’impôt le plus injuste qui soit, puisqu’il est insignifiant pour les fortunés, et rédhibitoire pour les pauvres. Le pire pour lui serait d’augmenter les salaires ! On a compris que l’auteur défend le capital au détriment du travail, malgré quelques précautions.
Sous couvert de principes humanistes, il défend la position orthodoxe des seuls « gagnants » européens du systèmes actuel : la Suisse, l’Autriche, l’Allemagne. Sachant que désormais 20% de la population allemande vit sous le seuil de pauvreté, tout le monde n’y est pas « gagnant », comme on le croit souvent. L’Allemagne fait déjà face à de graves difficultés, liées au modèle de développement qu’elle a choisi. Décidément ce système ne marche pas. Sauf pour la Suisse peut-être...
Je pense que la crise a bon dos. On a volontairement appauvri l’Etat, garant de la solidarité collective, pour aujourd’hui imposer par la contrainte comptable un modèle de société où la valeur cardinale est la compétition et la spéculation financière. Je rappelle que c’est sous le gouvernement Balladur, lorsque Nicolas Sarkozy était ministre du budget que la dette publique a connu sa plus forte augmentation : + 20 points en 2 ans ! Depuis 2007, à nouveau presque 20 points d’augmentation de la dette publique. En Grèce c’est un gouvernement ultra-libéral, conseillé par la banque américaine Goldman Sachs, qui a truqué les comptes et augmenté massivement les déficits publics. Aujourd’hui on nomme à la tête de B.C.E. Monsieur Mario Draghi, ancien président pour l’Europe de Goldman Sachs, puis nommé gouverneur de la Banque d’Italie par Silvio Berlusconi, avec le succès que l’on connaît. Décidément, l’idéologie économique extrémiste qui est au pouvoir en Europe, qui est véritablement le moteur de la crise, n’est pas critiquée par l’auteur.
Ce revenu de base « de crise » avec privatisations ultimes, ne serait-ce pas un dernier petit filet de solidarité, avant le coup final ? Le paradigme minarchiste enfin accompli. Un Etat minimum : armée, police, justice. C’est-à-dire une société dirigée par les conseils d’administration des multinationales et des banques.
Le plus terrible pour moi c’est que les lecteurs sur Agoravox votent leur adhésion à l’article ! Moi aussi à priori je suis pour le revenu d’existence, mais pas accompagné de l’abdication finale de la souveraineté populaire !
Je crois qu’un autre monde est possible comme l’explique mieux que moi Jacques Généreux :