5 jours de préparation, c’est sans doute le temps qu’il faut pour une éventuelle relecture de l’Elysée, soyons sérieux, la première interview de Madame Sarkozy ne se fera sûrement pas en huis-clos. Il faut également rappeler que le président n’est pas un roi, et le nôtre a innover, en accord avec sa politique de rupture on a pu voir apparaître une sphère complémentaire à la sphère politique : le people. Maintenant nous avons un président marié à une people, suivant une longue tradition de président ou monarques entrés dans l’histoire ; et il est tout à fait normal de voir que ces sphères se mélangent, nous l’avons constaté suffisament depuis l’affaire Kadhafi.
Sur le plan de CBS maintenant, ce qu’elle a pu dire avant, dans un pays où le quotidien le plus lus n’est autre que le Sun, un journal people, ne devrait pas lui être reproché aujourd’hui qu’elle première dame. Elle le disait d’ailleurs, en politique les mots ont davantage de poids, en peopolitique il faut se démarquer voilà tout. Toujours est-il qu’en critiquant la première interview on en revient vite à rejeter d’avance les futures. La première est forcément très bien travaillée car ils devaient s’attendre à cet impact (et dans un sens nos commentaires le prouvent largement), nous verrons pour la suite pour mieux juger.
Rien de grave, c’est le titre du livre de Juliette Lévy, fille du philosophe et surtout ex-femme de Raphaël Enthoven qui est justement dans la troupe de M. Barbier. Il faut tout de même souligner le fait que première dame ou pas, il s’agit surtout d’un symbole, la première interview de Madame Sarkozy, rédigée par un journaliste d’opposition traditionnelle qui ne peut que partir avec un a priori sur celle-ci.
Concernant l’interview, elle est évidemment travaillée, mais plutôt que d’y voir une farouche tentative de camouflage d’éventuels ratés, pourquoi ne pas y voir un soucis de perfectionnisme ? Il faut dire qu’être l’épouse d’un président demande plus de maîtrise que d’être star du show biz et elle le reconnaît après sa bourde faite au Nouvel Obs, disant que les mots ont plus de poids notamment ; il fallait le souligner. Maintenant cette interview est vue comme répondant à la question "Que va-t-elle faire maintenant ?"
La plupat des français se sont interrogés sur ce point, est ce qu’une people peut prendre la place d’une première dame ? De toute évidence oui, les cafouillages de débuts ne seront vus bientôt que comme une marque de transparence de la part de celle qui soutient désormais notre président. Mais dans l’interview on peut tout de même y voir, point par point les réponses que se posent les français depuis l’aveu d’une relation aujourd’hui peopolitique. Alors même si détracteur de la droite "bling bling" on ne peut que voir Carla Bruni-Sarkozy répondant aux interrogations. Evidemment les questions incorrectes ont été éludées, des questions telles que son rôle, si elle avait du y être, dans l’affaire des infirmières bulgares.
Cela reste tout de même une interview honnête et surtout pleine de perspectives encourageantes.