• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Elise Mark-Walter

sur Déroute sur Beyrouth, déroute sur le monde : nous sommes tous les otages de Tsahal


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Elise Mark-Walter Elise Mark-Walter 21 juillet 2006 17:30

Cher Zouz,

je vous rassure, vous ne m’avez pas blessée, je n’ai pas pu vous répondre avant, non plus que tenter d’endiguer les débordements qui ont continué depuis que j’ai quitté mon écran il y a trois heures de cela.

Je ne l’ignore pas et ne minore pas l’argument sécuritaire, je dis simplement qu’il ne peut servir de caution à tout. Pourquoi croyez-vous que j’ai tant mis l’accent sur la peur d’Israël si ce n’est parce que toute sa politique est induite depuis sa création par le fait même que se sentant menacée, encerclée, isolée, sa sécurité est devenue de fait sa première préoccupation. Il faut donc que vous vous en soyez tenu au titre pour m’attaquer sur ce front ? Je suis désolée de vous le dire, vous alignez les poncifs. Depusi sa création, Israël cherche à compenser son isolement dans la région en devenant LA superpuissance, une forteresse qui ne manquera jamais d’armes mais les armes ne suffisent pas à trouver la sérénité, elles n’engendrent - quand on les utilise, il pourrait s’agir d’armes dissuasives - que cycle de la violence et terreur sans fin. C’est parce qu’Israël est une superpuissance qu’Israël a le devoir de montrer l’exemple et de tout faire pour répondre plus intelligemment à la violence que par la répression massive par les airs aussi précise qu’une bombe H est propre à détruire des bâtiments ultra ciblés.

Bien sûr, je ne peux satisfaire les esprits les plus fermés, puisque je n’ai pas voulu trancher en faveur des uns ou des autres, parce que ce n’est aps aussi simple et que c’est vous, Zouz qui tombez dans le simplisme. J’ai tenté de replacer le débat au centre après avoir un peu bousculé le lecteur - il est vrai - au moins en titre, et en insistant sur les victimes civiles dans une forme peut-être un peu lyrique mais surtout pas fade pour mieux rendre ce climat de haine. Pour ne surtout pas nier la violence et tenter de mieux y faire face. Bousculer comme pour mieux purger la passion mais pour pouvoir donner jour ensuite, relisez, ou commencez par me lire (c’est ce que j’ai essayé de faire, peut-être ai-je échoué) une perspective pour réfléchir posément.

Oui, des jalons de la paix ont été posés mais c’est insuffisant.

Mon idéal, vous allez sans doute vous gausser et me trouver naïve, (j’en suis très éloignée, je vous assure)que chacun dans les deux camps (puisqu’il en faut deux et puisqu’il faut à tout prix choisir sa bannière) finissent, après avoir exprimé son point de vue par entendre celui de l’autre (son vécu, ses arguments)- mais ce dans le respect - et le remercier de lui avoir permis de voir les choses sous un autre angle. Mon objectif : que des partisans adverses puissent progresser chacun un peu en direction de l’autre et avoir envie de l’étreinte fraternelle plutôt que l’injure qui nie l’altérité et sa richesse. On n’obtient jamais la paix en entretenant la violence et la peur subséquente.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès