L’article m’ a beaucoup intéressée, mais je dois dire que je n’ai pas les compétences économiques pour juger du bien fondé des arguments. Abonnée aux découverts de fin de mois, « à partir du 2 » comme disait Coluche, je suis mal placée pour donner des leçons.

Merci à tous ceux qui ont mis des liens afin d’argumenter, pour ou contre, car je ne désespère pas de m’améliorer.

En revanche, faute d’être brillante économiste, je revendique sans fausse modestie un certain esprit critique et trouve intéressant de noter que chez les détracteurs les plus virulents de l’auteur et de son article, il semble qu’il y ait plus de MERITE à naître héritier (suppression des droits de succession) ou à devenir star du show-biz exilé fiscal, qu’à suivre un parcours scolaire exemplaire en étant parfois non -francophone au départ (je ne sais pas si c’était le cas de l’auteur, mais je connais des écoles rurales dans les dom où de nombreux enfants sont créolophones), sur des manuels scolaires encore trop souvent inadaptés ( les 4 saisons, la neige à Noël, les feuilles d’automne... Et ne parlons pas de l’Histoire !), à mettre 6000 km entre soi et ses proches, subir le choc culturel et climatique d’une arrivée en Métropole, subir le choc du racisme ordinaire alors que l’on est si fier d’être français dans son île, tenir le choc et réussir malgré les difficultés matérielles (allez donc vivre à Paris avec une bourse, même maximum !) , réussir des examens, décrocher un concours d’excellence républicaine, décider de servir et d’enseigner pour un salaire qui n’équivaut aujourd’hui qu’à 1, 3 SMIC pour un prof débutant, et ce pour l’équivalent d’un bac + 5 minimum.

Décidément, bel exemple de « profiteur », « parasite », « faignant » et autres qualificatifs qui fleurissent au cours de ce fil méprisant et haineux.

Si vraiment le statut de fonctionnaire vous paraît si enviable, allez-y, ne vous gênez pas ! On recrute encore (pour l’instant). Passez les concours : vous savez lire et écrire, ça devrait suffire puisqu’en plus d’insulter sa fonction, vous déniez à l’auteur toute compétence.

Bien sûr, je ne parle pas des quelques, trop rares, commentaires constructifs qui, bien que contradictoires, ne se croient pas obligés d’humilier pour mieux briller.

Pauvre auteur ! Que n’est il né à l’ombre du Rocher des Grimaldi ?! Que n’a-t il vu le jour chez les Windsor ou les Rothschild ?! Que n’est il jeune et jolie femme alibi ? Que n’a-t il été couronné par la « starac » ou le « loft » ?

Petit « négrillon » confiant dans la France et la République, exemplaire et méritant au sens noble du terme, tu te mêles de critiquer le libéralisme mondial inéluctable !

Aïe, Aïe, Aïe, Mon Dié reste à ta place !

On n’aurait jamais dû instruire les nègres et les femmes ! Oui, j’ai bien dit les « nègres », car ce mot est beau dans la bouche de Césaire, de Zobel et de Chamoiseau. Il n’y a que les bouches qui le prononcent capables de le salir.

Tiens bé rèd, cher auteur, (excuse l’orthographe de mon Créole, je n’en ai qu’une connaissance phonétique).

Tiens bé rèd et continue ! Tu es plus Français que quiconque : tu l’as payé plus cher que tous.