Ah ... les joies de l’organisation de l’AG et du vote à main levée ... Le bourrage d’amphi ... Les intimidations physiques ... Les sempiternelles litanies sur le grand capital, les patrons, la lutte des classes, la guerre en Iran, les camarades cheminots, les masters coca cola ... Toutes ces sornettes débitées par des cyniques obsédés par leur petites ambitions politiques à de pauvres gamins qui ont une compréhension plus que sommaire de ce qu’est, réellement, une université. C’est assez triste. D’ailleurs, j’imagine avec quelle délectation, les castes dominantes qui s’assurent que les filières sélectives restent réservées quasi-exclusivement à leurs rejetons, regardent la populace scier la branche sur laquelle elle est assise. Quelle jouissance cela doit être de voir la masse maintenir dans un état d’inefficacité chronique les seuls établissements qui pourraient lui permettre de s’émanciper.
N’en déplaise à Tregodan et autres champions du blocus des universités, quand l’état français décide d’amener 80% d’une classe d’age au bac, l’université a le devoir absolu de se mettre en situation d’être compétitive. Elle a, en outre, le devoir moral absolu de se préoccuper de l’insertion professionnelle de ses étudiants et donc de prendre en compte les besoins des entreprises ... à moins que la prochaine étape ne consiste à amener 80% d’une classe d’age au doctorat (d’histoire de l’art, naturellement) ?