@ Bernard
Bon article
Dans Les Echos de janvier 2007, le professeur d’Harvard Jeff Frieden et le prix simili-Nobel d’économie Joseph Stieglitz tiraient la sonnette d’alarme et affirmaient que le niveau d’inégalité des revenus, de précarité de l’emploi et d’endettement public et privé des USA (140 % du PIB lors du Krach de 1929, plus de 220 % aujourd’hui, brrr...) n’était plus soutenable et que, vu la mondialisation de l’économie, on pourrait très vite assister à l’effondrement du capitalisme planétaire.
Cette dette est, selon le secrétaire général de l’OCDE Angel Gurria, semblable à un barrage sur lequel une infernale pression s’accumule ; il se demandait combien de temps encore ce barrage pourrait tenir avant d’être emporté par les flots de liquidités des capitaux erratiques et des bulles spéculatives des marchés financiers devenus fous.
Selon Les Echos (janvier 2007 toujours), si le barrage s’effondrait, « l’océan de liquidités céderait instantanément la place à un bain de sang » en Extrême-Orient. La bombe à retardement chinoise est en effet bien amorcée, nourrie pas toutes les bulles spéculatives possibles sur fond de terribles tensions sociales et de misère paysanne et ouvrière galopante et de course au surarmement. Une grosse récession aux USA, premier client de la Chine, ferait exploser cette bombe, et les stratèges géopolitiques estiment que dans ces circonstances, la dictature chinoise fuirait en avant dans un nationalisme anti-Taïwannais belliqueux : « Taïwan jouera au XXIe siècle le rôle qu’a joué l’Alsace-Lorraine en Europe au siècle dernier ». Terrifiant. Et une seule cause fondamentale à cela : les ravages de l’ultralibéralisme, du capitalisme financier et spéculatif mondialisé.
Et ces spéculations, c’était avant que n’éclate la crise des subprimes.