Philippe Renève,
La haine idéologique que vous vouez aux grands patrons capitalistes vous aveugle. Ce que vous dites est sans doute vrai pour les quelques très grandes entreprises françaises mais cela ne permet pas pour autant de remettre en cause intégralement ce que dit l’auteur.
Les entreprises françaises ne se limitent pas à Total ou Areva, bien au contraire ; l’immense majorité sont des PME, voire même des très petites structures avec 3 ou 4 salariés. Or, ce sont celles-là qui souffrent des prélèvements exhorbitants auxquels l’Etat français les soumet.
D’ailleurs, une baisse des charges ne changerait pas grand chose pour les très grandes entreprises, qui font déjà une bonne partie de leurs bénéfices à l’étranger et qui peuvent s’offrir une horde d’avocats spécialisés pour retourner la loi à leur avantage ; en revanche, cela bénéficierait énormément aux PME mais aussi aux salariés eux-mêmes car de nombreuses entreprises voudraient bien embaucher mais ne le peuvent pas car cela coûte trop cher.
Quant au sempiternel argument selon lequel la France est un des premiers pays d’accueil des investissements étrangers, il a déjà été débattu et démonté à de nombreuses reprises sur ce site. Primo, les "investissements" ne sont en fait souvent que des rachats d’entreprises existantes (qui se soldent d’ailleurs régulièrement par des plans sociaux et des licenciements), pas des investissements à proprement parler. Secundo, il faut regarder les flux d’investissements nets, c’est-à-dire tenir compte des investissements des entreprises françaises à l’étranger ; or, ces flux sont plus importants que les investissements étrangers en France, ce qui rend les flux nets négatifs. On est quand même très loin du mythe de la France attirant des investissements productifs par milliards.