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Commentaire de Bertrand Damien

sur Terrorisme : un certaine vue de l'esprit


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Bertrand Damien Bertrand Damien 9 octobre 2006 20:11

Je persiste : je n’ai pas peur du terrorisme. J’ai moins peur du terrorisme que du risque potentiellement beaucoup plus important de mourir d’un accident de la route (cycliste, je me suis fait démolir par un jeune con qui roulait trop vite, 48 heures de coma, et miraculé selon les gendarmes : c’est infiniment plus tangible et plus probable qu’une soit-disant menace terroriste).

Mais la peur paralyse, alors il faut la surmonter.

Je voudrais revenir sur la notion de terrorisme. Là, il y a vraie matière à débat et à discussion. Qu’est-ce que le terrorisme ?

Je ne suis pas d’accord avec la définition du terrorisme selon Aron, sachant que, contrairement à ce que dis l’auteur de l’article, je ne suis pas sûr qu’il s’agisse d’une définition du terrorisme. Aron est cité de la façon suivante : « Une action violente est qualifiée de terroriste quand ses effets psychologiques sont hors de proportion avec ses résultats purement physiques... ». Il ne dit pas : le terrorisme, c’est une action violente qui...

Le terme « terrorisme » porte plusieurs acceptions et usages (tels que « terrorisme intellectuel », « terrorisme économique » etc). Si l’on s’en tient aux formes de terrorismes meurtriers, j’aurais tendance à retenir cette définition : « action de guerre ciblée sur des civils innocents ».

Pour moi, le Palestinien qui s’attaque à des soldats Israeliens dans le contexte que l’on sait n’est pas un terroriste. Pas plus que ne l’étaient les résistants français à l’occupation allemande. Le Palestinien qui s’attaque à des civils innocents est, définitivement, un terroriste. Le soldat est, malheureusement, l’instrument par lequel un état occupant dénie le droit à la liberté des occuppé. Il est, par nature, et il le sait, un ennemi légitime, armé, entrainé, et en situation potentielle de décider de vie ou de mort, y compris de civils sans défense. Ce que l’on appellera alors un crime de guerre. Celui qui s’attaque à lui n’est pas un terroriste. C’est un combattant.

Et là encore, je ne porte pas de jugement sur la légitimité du combattant et la légitimité de ses revendications, je ne parle que de définitions.

Nous ne considérons pas le combat de Al Qaeda comme légitime, eux, si bien sûr. Mais quelle que soit la réponse à cette question, quand Al Qaeda ou n’importe quel autre organisation s’attaque à des civils innocents, alors il n’y a aucun doute. il s’agit bien de terrorisme.


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