Merci pour ce complément, Syrius, qui éclaircit mieux votre position, même si vous avez visiblement des raisons qui semblent vitales pour ne pas parler de Gaza, ce que je respecte. Vous avez mis le doigt sur un point fondamental, que je survolerais rapidement, car il sort du cadre de ce débat.
J’ai toujours pensé que les 3 grandes religions étaient fondées sur un malentendu : toutes trois basées sur un livre sacré interprété comme historique. La quête de l’esprit, qu’elle soit religieuse ou initiatique, a pour objectif ce que vous avez souligné, l’intemporalité. C’est l’idée qu’en avait les anciens, par exemple l’Eneide de Virgile, qui concluait : "des ruines de Troie surgira la Rome éternelle".
C’est bien le problème de la "Jérusalem éternelle". Basé sur une lecture mythologique, l’ancien testament (compilation disparate de mythologies plus anciennes) prend tout son sens. Il en va de même pour le NT ou le Coran. Mais les dogmes entendent lire leur livre sacré avec des lunettes historiques. Et de ce fait, sombrent dans le temporel. Ce qui a pour effet tous les conflits religieux, et notamment, dans le cas qui nous interesse, ceux liés à la terre promise.
Je pense avoir compris votre dilemne, un effroyable grand écart à gérer entre l’irrepressible pressenti de l’intemporalité et les contraintes très terrestres des attendus du folklore communautaire (folklore dans le sens de Frazer). Si tel est le cas, vous avez mon respect, car l’appel du premier vous forcera de fait à régler le second, personne ne peut tenir cette pose très longtemps. J’avais plussé cet article, non pour le contenu, trop brouillon, mais pour la paire qu’il fallait avoir pour se lancer là-dedans. Je vous renouvelle mes compliments, même si le problème reste entier. Merci pour cette conversation.