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Commentaire de Lucien Denfer

sur Ne nous reste-t-il que le débat de la Médiocrité ?


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Lucien Denfer Lucien Denfer 22 octobre 2009 19:48

Pour illustrer votre premier paragraphe j’y vois une étrange ressemblance avec les grosses multinationales du domaine des technologies ou les employés, les responsabilités et les savoirs sont compartimentés, de telle sorte qu’il ne soit plus possible ni de se rendre indispensable, ni de faire de la rétention d’information, ni même de causer des dommages sérieux à la société, sauf bien sur à partir de certaines positions hiérarchiques. Si l’on peut accepter aisément ce genre de fonctionnement pour des raisons de sécurité, de confidentialité et de domination sur des marchés ultra-concurrentiels, on ne peut que regretter la contrepartie sociale des effets que ces systèmes engendrent sur les individus. 

Vous ne concevez la liberté de penser qu’en relation avec une dynamique sociale établie par le dominant systémique, mais rien ne nous empêche de nous fournir en données hors des systèmes balisés et contrôlés. Rien non plus ne nous empêche de créer et compiler nos propres données, si ce n’est l’étendue et la complexité de la tâche pour ce faire et la relative « médiocrité » qui résulterait du travail d’une seule personne. Mais ce sont des contraintes que l’on peut réduire à la nuisance minimale.

Je ne vous citerais que l’exemple des logiciels libres, formidable fusion du noyau Linux de Linus Torvalds et des logiciels GNU chers à Richard Stallman (sans minimiser le rôle des dizaines de milliers de contributeurs de par le monde). Bien entendu au début des années 90 les grands industriels du Logiciel ne daignaient même pas jeter un regard sérieux sur le travail de quelques programmeurs boutonneux (à ce qu’il parait) affublés d’extrémistes communistes (à ce qu’il parait la aussi) qui oseraient fournir gratuitement des logiciels avec une licence qui oblige le bénéficiaire à perpétuer les avantages de la dite licence (fourniture du code source). Aujourd’hui bien sur on trouve des milliers de logiciels sous licence libre, de nombreux systèmes d’exploitation que l’on retrouve notamment dans nos assistants personnels, nos téléphones, nos netbooks, nos ordinateurs de bureaux, nos terminaux et dans d’autres endroits auxquels on ne penserait même pas (nos box ADSL par ex). 

Depuis quelques temps il est question d’étendre ce principe au matériel qui, si pour des raisons évidentes ne sera pas gratuit (il ne dispose pas de la faculté du logiciel à être reproduit à moindre coup) jetera les bases de spécifications techniques libres de brevets restrictifs.

A mon sens il est possible d’étendre ce prinicpe à de nombreux domaines...


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