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Commentaire de ZEN

sur Identité nationale : le débat piège-à-cons


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ZEN ZEN 2 novembre 2009 12:33

Bien vu, Olivier
J’ajoute mon grain de sel...

Comment instrumentaliser un thème légitime en soi mais récurrent et émotionellement porteur pour se relancer à mi-mandat, dans le contexte d’une crise imprévue et d’une faillite des projets ?

-"Nicolas Sarkozy et ses amis profitent de la « crise identitaire », du brouillage des repères pour recycler une ligne patriotique. La France de toujours, c’est une idée simple qui réconforte ceux qui peuvent être perturbés par ce monde ouvert, multiple, complexe, qui est le nôtre. Les « barbares sont à nos portes » ? La France. Les lignes se brouillent ? La France. La nation figée dans son éternité. Il y a bien sûr aujourd’hui de nouveaux enjeux de mémoires en fonction de ce que la mondialisation ou la construction européenne ont bousculé. Mais à quoi peut correspondre cette réponse souverainiste ? Au devoir d’adhésion, il faut opposer un devoir d’intelligibilité.« (Nicolas Offenstadt)

__________ »Le moment choisi pour ce débat n’est évidemment pas innocent. Il y a d’abord la volonté, de la part du gouvernement, de reprendre en main l’agenda médiatique pour faire oublier une séquence problématique pour lui : l’affaire Frédéric Mitterrand, les banques, Jean Sarkozy... Empêcher la focalisation, allumer des contre-feux, c’est une grande force de Sarkozy depuis 2002 déjà. Ensuite, n’oublions pas qu’un tel débat peut être instrumentalisé politiquement. Il suffit de repenser à 2007 : jamais l’électorat n’avait été aussi à gauche, et pourtant les gens ont voté pour Nicolas Sarkozy. Pas seulement pour sa dimension charismatique ou pour le « travailler plus pour gagner plus », mais aussi parce qu’il a su jouer sur l’immigration et la crainte du communautarisme...« (Vincent T.)

_________ »Comment peut-on renforcer l’identité nationale ? Le rôle de l’école me paraît tout à fait central et, notamment, la place de la langue française, avec ses règles et avec ses contraintes. Il faut aussi renforcer l’enseignement de la littérature et de l’histoire. J’ai entendu Éric Besson rappeler le rôle central de l’histoire. Dans le même temps, je m’inquiète du fait que, dans le concours du professorat des écoles, on veuille supprimer l’histoire comme discipline obligatoire. Il y a là quelque chose de contradictoire dans la politique du gouvernement. De même, la diminution des postes au CAPES et à l’agrégation d’histoire, ou de littérature, me semble un mauvais signal. L’assimilation doit être aussi professionnelle. Or, il y a des discriminations à l’embauche, au logement, qui touchent certains jeunes issus de l’immigration africaine ou nord-africaine et qui sont contraires aux valeurs de la République, que celle-ci ne fait pas suffisamment respecter. On a là des éléments de troubles très forts. Enfin, il existe de véritables ghettos, à la fois sociaux et ethniques, que la République a laissés, à tort, s’ancrer dans son territoire.«  (D.Lefeuvre)

_____ »Il n’existe aucune définition de l’identité nationale qui soit acceptée par l’ensemble des chercheurs. La raison en est simple : ce n’est pas un concept scientifique, c’est une expression qui appartient au langage politique. Il ajoute plus crûment encore : la question de l’identité nationale telle qu’elle est apparue pour la première fois le 14 janvier 2007 dans le discours de Nicolas Sarkozy « est un “faux problème”, une simple magouille électorale destinée à flatter les préjugés de la fraction la plus xénophobe de la population » (G.Noiriel)

-Eric Besson agite le drapeau de l’identité nationale | Mediapart :


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