@sûnette
« Le monde que nous avons créé est le résultat de notre niveau de réflexion, mais les problèmes qu’il engendre ne sauraient être résolus à ce même niveau ».
Autrement dit : « Les problèmes ne peuvent pas être résolus par le niveau de conscience qui les a engendrés »
Albert Einstein
Il faut partir du principe d’Einstein, celui de résolution de problème, très peu connu, en tout beaucoup moins que celui de d’« Energie » que tout le monde sait énoncer mais sans savoir de quoi il retourne précisément , ou de « relativité »… encore qu’on soit dans la relativité. Un principe peu connu même de la part de personnes sensées résoudre les problèmes comme les qualiticiens en entreprise, dont je suis, et dont la résolution de problèmes est le métier… encore faudrait-il qu’on les laisse opérer !
A l’évidence les difficultés auxquelles nous sommes confrontés ; celles environnementales qui visiblement comme par un sursaut de conscience un peu tardif intéressent beaucoup plus, mais également celles sociétales, qui, comme par une sorte de fatalisme économique systémique, intéressent beaucoup moins ; ces difficultés sont de nature bien plus « fondamentale » que ce que pensent la plupart des gens, en tout cas beaucoup plus que ce que pensent ceux qui entendent nous diriger !
Rationaliste et scientiste en diable… c’est-à-dire : épiphénoménologique dans ses approches et paroxysmique dans ses applications ; spécialisé au spécieux, surfait au superfétatoire manipulateur, fallacieux, factuel, artificiel, voire de plus en plus virtuel ; hypocrite, sophiste, cynique, cupide, indifférent, inconséquent, devenu totalement paranoïaque et schizophrénique : ce monde est savamment, délibérément, même académiquement malade !
Il y a que « logique dichotomique » oblige, vieille résurgence de l’antédiluvienne lutte entre le bien et le mal…voire du plus récent manichéisme, tout simplement opposition culture / nature oblige ; nous avons développé un savoir en totale négation de la « Nature » et des « Etats de nature » dont notre propre nature humaine. Une « nature humaine », qui, visiblement, trop complexe, ne conviendrait pas d’après cette culture simplificatrice au simplisme (La science va du complexe au simple, ceci, quand l’évolution, elle, fait le chemin inverse et va du simple au complexe).
Totalement indépassable, c’est la raison qui fait la logique, qui, elle-même, fait le savoir qui fait la culture, qui, elle-même, fait la civilisation dans laquelle nous vivons ; et, à raison et logique paranoïaque et schizophrénique : savoir, culture et civilisation forcément paranoïaque et schizophrénique ! Une autre raison, une autre logique, un autre savoir et une autre culture s’imposent… et que tout ceci soit un peu plus ouvert sur les principes même de démocratie et d’humanité.
Vouloir réellement comprendre, notre monde, le monde physique bien sûr, mais, aussi et surtout, celui « métaphysique » des humains, et non simplement vouloir seulement les manipuler ; tout ceci implique une forme de modestie et d’empathie, qui, visiblement sied assez mal, non seulement avec l’arrogance de notre savoir rationalo mathématico technoscientiste, mais aussi et surtout celle d’une élite bourgeoise en tout genre qui a fait sien ce savoir essentiellement utilitariste et forcément manipulateur.
S’impose une autre raison que la raison rationaliste qui nie l’humain ! S’impose aussi une autre logique que la logique dichotomique qui oppose à l’antagonisme tout ce qui pourtant, partout et toujours, participe et collabore ! S’impose un autre savoir que celui de l’exclusive scientifique car tous les savoirs ne sont pas, ne peuvent pas et ne seront jamais de nature exclusivement scientifique ; des savoirs autres, différents d’approche, et qui sont mis sous le boisseau, savoirs qui pourtant nous sont utiles si nous voulons réellement comprendre la complexité du monde dans lequel nous vivons ; si nous voulions réellement comprendre la réalité, les réalités au lieu de les manipuler ! S’impose également une autre culture que celle de l’individualisme paroxysme d’individualité et plus individualité ! Que tout ceci soit un plus ouvert sur les principes mêmes de « démocratie » et d’« Humanité », comme sur ceux de la « République » qui les rejoignent !
Dans la nature tout participe, tout collabore, tout s’entretient naturellement ; il n’y a que dans notre petite cervelle d’humain rationalo technoscientiste que les choses s’opposent à l’antagonisme ! Si au lieu de raisonner en termes d’opposition de dichotomique, nous raisonnions en termes de complémentarité, d’association ; sans pour autant être facile, tout serait très différent et sans aucun doute plus profitable aux humains !