Cette sempiternelle recherche d’un leader guidant nos pensées et nos actes, nous protégeant tout en nous valorisant, fait le lit de tous ces candidats au leadership de la France.
Comme au temps de notre plus petite enfance, nous voulons être bercès en écoutant les fables les plus insensées, en oubliant ou pardonnant les actes de ceux qui nous ont tant desservis avec tant d’arrogance, pour autant que leurs silhouettes, leurs talents d’orateur, leur charisme, leur art de gagner les joutes oratoires, leurs promesses dont chacun sait qu’elles ne seront pas tenues... mais peu importe, parviennent à eveiller ce désir primal d’être soumis à leur joug protecteur.
Le père fut injuste, ou incompétent, mais à présent il se repend et il promet tellement sincèrement de se racheter...Et puis il présente si bien...
Les tactiques et moyens que nos futurs maîtres mettent en oeuvre pour accéder au pouvoir suprème n’ont d’importance que l’impact produit sur la fraction décisive de ceux d’entre nous qui ne leur sont pas encore acquis.
C’est du grand art n’en doutons pas, qui est orchestré par des virtuoses en déguisement de Père Noel et en composition de ces musiques qui ont bercé nos enfances et nous font encore vibrer.
Cette mascarade chère à nos coeurs est vieille comme le monde. Elle est sempiternellemnt jouée par les quelques élus du « destin » qui ont reçu la faculté naturelle de leadership, objectivisée et amplifiée par la fréquentation du milieu des grands bourgeois et des écoles de l’élite.
Une fois au pouvoir, tant qu’ils restent dans les limites humaines du supportable et qu’ils donnent aux leurs, les seuls qu’ils reconnaissent, les leaders sortants, un minimum de reconnaissance économique et politique, ils restent à l’abri...d’une brutale remise en cause de leur autorité...la révolte. Faut il juste d’être bon stratège.
Alors laissons nous délicieusement faire en commentant passionnèment les paroles et les actes de ceux que nous allons bientôt choisir pour maîtres.
Ils ont besoin du pouvoir pour exister et nous, pour vivre, de leur autorité. Tout est en ordre. Ainsi va la démocratie.