@Pierre Régnier
Merci de vos remarques. En effet les
bahá’ís croient à la complémentarité de la raison et de la religion et non à la
suprématie de l’une sur l’autre. L’histoire montrera si cet enseignement bahá’í
aura été bénéfique ou non. Shoghi Effendi n’a pas transformé le contenu
spirituel de la foi, mais simplement mise en place une structure administrative
pour canaliser et organiser les activités d’une communauté qui a pris de la
taille et qui continue à grandir et dont la taille ne permet pas de l’organiser
et administrer comme au temps de Bahá’u’lláh et d’Abdu’l-Baha ; une telle
structure qui en aucun cas ne doit remplacer le contenu qui reste l’essentiel.
La Maison Universelle de Justice est un corps d’arbitrage sur les questions
religieuses, qui est destiné à travailler en harmonie avec les gouvernements du
monde qu’elle cherche à inspirer avec les enseignements bahá’ís, mais en aucun
cas une forme quelconque de gouvernement.
Quant au droit de “mettre en avant son
opinion personnelle ou d’exprimer ses convictions particulières" il s’agit
de faire valoir son avis comme autoritaire. Tous sont invités et encourages à
s’exprimer librement au sein d’une “consultation”, mais l’avis d’aucun erudit ne peut faire valoir son avis
comme faisant force de loi, puisqu’en dernier recours il appartient à la Maison
Universelle de justice d’étudier et de se prononcer sur les cas litigieux.
Quant à vos 9 points :
1/ plutôt que de dire que Dieu « commande »
on devrait dire que Dieu prescrit et à chacun appartient de choisir librement
de suivre ou de ne pas suivre ses commandements et accepter les conséquence de
ses actes. Le jour ou un état
accueillera les principes bahá’ís comme inspiration à ses lois, il appartiendra
à cet état de veiller à leur exécution.
2/, 3/, 4/, 5/, 6/, ce que les autres institutions
religieuses maintiennent dans leurs enseignements n’est pas du ressort des
bahá’ís. Le conflit et la violence sont explicitement et on ne peut plus
clairement condamnés par les bahá’ís. Les bahá’ís ne peuvent qu’être d’accord
avec votre condamnation de la violence sous toutes ses formes, alors combien
plus quand elle est « sacralisée »
7/ Les bahá’ís ne livrent pas combat mais
appliquent et présentent comme exemple leurs enseignements, confiants que les
idées désuètes se déshonoreront et subiront un abandon automatique.
8/ quant aux chocs des conceptions et des
civilisations, je pense que le monde a besoin d’exemples et des résultats et
malheureusement l’histoire montre que c’est devant l’écroulement des civilisations
que les nouvelles prennent racine. Hélas, mille fois hélas, l’homme n’accepte
pas de changer facilement sans y être contrainte par la force des évènements…
9/ Connaissant la foi bahá’íe, vous pouvez
peut être indiquer si vous y trouvez une sacralisation de la violence.