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Commentaire de danielle bleitrach

sur Les dissident cubains sont bien décevants


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danielle bleitrach danielle bleitrach 22 juillet 2010 07:27

Celui qui vient d’écrire ce morceau d’anthologie de la stupidité et de la lâcheté est un courageux anonyme, un corbeau croassant qui pourrait étaler son nom d’ailleurs sans danger parce qu’il n’a nule histoire, rien de marquant aucun engagement que ce minable exercice d’écrire des lettres de dénonciation sur le voisin... En ce qui me concerne il dénonce mon âge qui serait trés vénérable, comme le disait mon ami Aragon à ce falstaff de Cohn Bendit : « c’est avec les juenes cons que l’on fait les vieux cons »...
Je souhaite au corbeau qu’à mon âge, 70 ans, il soit en état d’écrire , de lire , d’aimer, de nager, marcher dans la campagne provençale et d’écrire des articles et des livres comme il ne le saura jamais...
Je souhaite qu’il soit aussi beau que ce que j’ai pu l’être et le soit encore mais il arrive un âge où l’on a le physique que l’on mérite et lui ne mérite que la haine qui lui tort les traits, le sentiment d’avoir raté une vie par médiocrité...
Puisqu’il est fait état de moi, saxchez que j’ai et j’ai eu la plus belle vie qui se puisse imaginer, à 15 ans en pleine guerre d’Algérie, j’adhère au Parti tout en menant des acctivités clandestines, je rencontrez mon magnifique époux qui a trante ans de plus que moi et est un héros de la résistance, avec lui nous allons faire du travail clandestin contre Franco, c’est l’époque où celui-ci garotte, mais nous frranchissons la frontière avec « mundo obrero ».
En même temps je poursuis des études universitaires(histoire, lettres, sociologie) qui vont faire de moi un chercheur en sociologie puis un prof de fac. J’adore mon métier autant que militer, ma cellule de fac, mes compagnons sont un infini bonheur, je suis membre du comité national du CNRS, je me bats pour défendre les chercheurs sur le plan syndical, je deviens membre du comité central du PCF . Avec mes étudiants nous partons faire des stages d’étude en Afrique, je suis envoyée dans tous les coins du monde, j’en profite pour faire des reportages, je suis devenue en effet rédacteur en chef adjoint de l’hebdomadaire Révolution, j’ai une amitié fabuleuse avec Aragon et si vous voulez me voir à cette époque (les années quatre vingt) prenez son album dans la pleiade... C’est alors que commence une période très noire, celle de la fin des années quatrevint, Aragon meurt, puis mon époux d’une longue et terrible maladie, j’écris un livre , un de mes six romans publiés « un bouquet d’orties » et mon enfant tombe dans la maladie mentale... C’est l’écroulement de l’Union soviétique... Je erre proche de la folie et je vois se multiplier les renoncements, les abandons, moi j’ai tant donné et ceux autour de moi aussi, j’ai vécu avec de purs héros d’une droiture et d’un courage infini, je ne peux pas dénoncer cela... Je l’ai écrit ce fut un grand soleil rouge, de désintéressement total et de don de soi aux autres, et je errais au milieu des ruines, la mort, la folie...
C’est alors qu’à Chandigar en inde j’ai rencontré un autre homme magnifique, digne de mon époux disparu deppuis pratiquement dix ans et que je pleurais encore, x’était un personnage célèbre, il l’est toujours, il a conduit les contingents cubains en Afrique et a aidé à la liberation de ce continent et à la fin de l’apartheid. Grace à lui je suis allée à Cuba, j’ai découver cette île où l’on resistait, leur pauvreté et leur dignité... Cet homme aujourd’hui est mon frère de lutte et d’idéal, il continue jusqu’à son dernier souffle à se battre... Oui nous sommes vieux mais nous avons le coeur plein de lumière... Il n’a pas cédé devant l’empire le plus puissant, le plus terrible, le plus inhumain qui se puisse imaginer.
Mon mari avait été torturé par la gestapo, il n’avait pas parlé, il avait déclanché la révolte de la centrale d’Eysses et il avait été déporté dans le train de la mort à Dachau. Dans ce train, wagon à bestiaux en plein mois d’août ils étaient vingt et cent, et dans les autres wagons ils devenaient fous de soif, mais dans celui de mon mari c’était des communistes, ils se sont organisés, laissant le peu d’air au plus mal en point et mon mari me disait : « si tu veux survivre en camp de concentration, il faut t’oublier et penser aux autres ». Mon ami cubain lui aussi avait été torturé par batista, les ongles arrachés il n’avait pas parlé...Il s’était oublié, il continuait, il continuera jusqu’à la mort....
Voilà je pourrai vous en raconter encore encore sur nous les communistes, sur l’immense bonheur de cet engagement... Voilà ce que fut , ce qu’est une vie de combat, d’amour , de souffrances, une vie comme je la souhaite à tous, il suffit pour cela de vous oublier et de penser aux autres, d’affronter les puissants, les riches, ceux qui vous interdisent le droit à la parole et qui la monopolisent pour vous faire taire , pour vous opprimer.
Oui les « dissidents cubains » sont de la merde, ils ne pensent qu’à baffrer, à recevoir du frixc de l’empire, à trahir leur pays, à se faire caresser par ceux qui ont le pouvoir, je sais ce qu’est un combat et croyez moi ceux là, les Zoe valdes ne sont que des gens qui ont abandonné leur dignité et ils le savent...
La très vieille dame indigne vous salue bien et elle crache sur les corbeaux, les lâches anonymes ...

Danielle bleitrach


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