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Commentaire de eSka

sur Inception de Christopher Nolan


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eSka 22 juillet 2010 12:59
Je n’avais jamais pris le temps de m’inscrire sur un quelconque site d’information pour réagir à une critique ou à un article, mais devant un tel flot de critique convenues pour affirmer votre originalité/supériorité face à la vox populi et au reste de la critique. Il était inconcevable que je n’y réagisse pas.

Le commencement sera aisé, et j’attaquerais donc par la première chose que l’on découvre d’un film : son titre. Quelque soit la langue dans laquelle vous avez vu ce film (j’espère pour vous en francais, étant donné les capacitiés linguistiques dont vous faites preuve dans la simple évocation du titre), « Inception » ne signifie pas du tout Extraction comme vous l’affirmez avec un naturel abérant. Une simple vérification sur un traducteur francais-anglais vous aurait permis de découvrir que « Inception » signifie « début » ou « commencement », soit l’implantation d’une idée (l’exact opposé de ce que vous dites). Je commence dès la lecture de cette phrase à douter de votre compréhension du film.

Bien heureux je suis, d’être déjà allé voir le film, car il vous manque une qualité indispensable aux critiques de qualités : ne pas trop dévoiler l’intrigue, au risque d’émousser le plaisir du futur spectateur.

Je ne vous remercie pas, dès votre deuxième paragraphe, de dévoiler une des clés du film : le fait que noter héros, Cobb a déjà effectué une Inception sur sa femme décédée. Quel bonheur de lire après 10 lignes, LA révélation des 10 dernières minutes du film ! Et comme si ça ne suffisait pas, vous en dévoilez également le contenu (de l’Inception) ! 

« Concept séduisant et très à la mode dans notre monde moderne, où nombre de personnes se croient manipulées par l’opinion et les pouvoirs en place. » Y a-t’il vraiment un lien avec la vie « virtuelle » rêvée de la femme de Cobb ou bien souhaitiez-vous juste lancer sous nos yeux un constat d’une originalité folle (oui, c’est ironique) pour nous montrez que Oui, vous avez tout compris au monde qui vous entoure ?

« Cependant, aucune stratégie n’a pu préparer Cobb et son équipe à un ennemi aussi dangereux, qui semble avoir toujours une mesure d’avance. » Vous avez dû ici faire une ellipse ou bien avez vous rêvé le morceau de prose qui définirait quel serait le mystérieux ennemi auquel vous faites ici référence.

« Pour y parvenir, il aurait fallu la traiter de façon plus lisible, plus sobre, plus simple. » Cette phrase résume pour moi l’ensemble de votre critique du film : il faut plus de sobriété et moins d’effets spéciaux. Je peux concevoir que vous préfériez les films avec une trame plus simple et des effets de manche moins tape-à-l’oeil, mais à quoi bon vous attendiez-vous en allant voir un des plus gros blockbusters de l’été ? Du cinéma d’auteur ?

« scènes désordonnées et sans suite » vous avez peut-etre perdu le fil car il y a 3 niveaux de narration simultanés et imbriqués, mais les scènes ne sont absolument pas désordonnées, et la suite en est tout à fait logique (sauf exception avec les incursions du subconscient de Cobb).

Votre dernier paragraphe est le clou du spectacle. Vous y parlez, enfin, de l’idée de rêves imbriqués, qui est la clé de voute de ce film. Je désespérais de vous voir aborder le vrai sujet. Bravo, cela tient en 1 ligne et demi !

Je passerai rapidement sur vos commentaires sur le budget titanesque du film.. Sans plaisanter ? Ils avaient un peu d’argent pour ce film ? Jamais on n’y eut cru !

Et quelle magnifique conclusion vous nous offrez : « Raté. Le colosse aux pieds d’argile accouche d’un nain. » N’ayant eu aucun mal à suivre l’intrigue du film, je me pensais capable de comprendre votre discours. Mais là, vous m’avez perdu. Quel est donc ce colosse aux pieds d’argile ? Bref, vous avez raison, finir sur une référence culturelle donne l’air intelligent !

Ce n’est pas parce que vous n’avez pas aimé le film, que vous devez gâcher le plaisir des futurs spectateurs en dévoilant le film par anticipation. Que diable vous est-il passé par la tête pour dévoiler ainsi les secrets du film ? La critique s’apprend, visiblement vous vous êtes perdu dans le deuxième ou le troisième niveau des limbes et n’avez jamais atteint la fin de cet apprentissage !

« C’était le début de l’après-midi, il pleuvait... J’aurais mieux fait d’aller marcher sous la pluie en compagnie des mouettes et des goélands. » [Que d’écrire cette critique]

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