C’est fou cette manie de coller des étiquettes pré-mâchées sur tout. Le pire étant de croire que ce réflexe correspond à une réflexion.
Comment appelle-t-on le fait de cataloguer autrui pour pouvoir en déduire ce qu’il est ?
En fait beaucoup croient que l’anti-racisme, ce combat contre la « race » des (identifiés comme) racistes suffit à pouvoir se prétendre non raciste. Or, puisqu’il n’y a pas de race, la « race » des racistes n’existe pas non plus. Étymologiquement, une race n’est rien d’autre qu’une catégorie d’êtres que l’on distingue dans le paysage. Cette manie obsessionnelle de « distinguer » la « race » des racistes par les « anti-racistes » n’est rien d’autre qu’une manie raciste. La mouvance antiraciste (proclamée) est donc en vérité une mouvance raciste, comme le montre sa propension à traiter autrui de manière systématique et excessive comme « raciste », « fasciste », voir « nazie », pour pouvoir lui dénier toute capacité de raisonnement.
La diabolisation vient naturellement de cette conception raciste, où, comme dans tout phénomène raciste, jaillissent les comparaisons « animales », mentionnant « l’odeur nauséabonde » de la « race » jugée impure.
Bref, c’est précisément à l’encontre de la race des « racistes » que certains antiracistes (autoproclamés) obsessionnels peuvent laisser libre-court à leur racisme, leurs esprits compartimentés (classifiant le monde en races distinctives) ne leur permettant de prendre conscience qu’ils agissent envers autrui précisément d’une manière qu’ils croient dénoncer.
Les propos de Cortex le démontrent. C’est un bel exemple de personne haineuse et raciste. Qu’il dénonce le racisme par ses mots ne peut cacher le racisme dans ses manières. Cortex, porte-étandard de la lutte- antiraciste ? La belle affaire.
Si l’on veut bien s’extraire des termes qualifiant les « races » politiques usuelles (« fascistes », « nazis », ...), et que l’on cherche les raisons des gens qui participent aux apéros républicains, il me semble simplement que certains, tant laïcs que Catholiques, s’inquiètent de la remise en cause du « ciment » social républicain issu des générations antérieures, par l’intrusion d’un prosélytisme venant de certains tenants de l’Islam, portant un « ciment » différent.
Les gens tiennent viscéralement à leur identité, comme tout peuple à sa culture, comme tout gamin adore les odeurs de son enfance et vénère ses pères. Il l’aime à mort.
Et ça, c’est, pour le coup, universel. Il n’y a que les faux-culs qui le nient. Aucun n’être n’y échappe. Cela explique parfaitement tant le prosélytisme musulman (qui porte en son sein l’amour de ses pères), que la réaction du « prosélytisme » républicain (qui porte aussi en son sein l’amour de ses pères).
C’est la conséquence logique des sociétés multiculturelles, grandes tour de Babel, où explosent les malentendus et les désaccords (On fera comme mon père a dit ! Non, comme mon père a dit...).
Voilà la conséquence de l’idéologie de nos chers bisounours (j’en fus), porteur de la conception d’un homme universellement déraciné et orphelin, une France en état de pré-guerre civile, dont des territoires entiers font sécession, tant de le civilité commune, que de la Nation.
Corrigeons donc l’erreur de concept : tout homme est universellement porteur d’une culture et d’une identité, abreuvée à la source de sa civilisation, transmis par héritage paternel.
Pour que cesse la sécession du vivre ensemble, conséquence des multiples conflits identitaires, il faudra que la minorité s’assimile à la majorité. Plus cela tarde, plus cette assimilation sera difficile, plus la situation se dégradera.