La sortie de l’ Europe, le resserrement identitaire, abandon de l’€uro ....
Voila les thèmes chères au FN.
On ne se rend plus compte que l’Europe est un acquis pour la paix. Il y aura inévitablement une guerre à terme si l’on sort de l’Europe. L’appel identitaire va dans ce sens. Aujourd’hui on n’a rien contre les allemands, sera-ce encore le cas demain ? Quand il y a un problème, le plus facile est de trouver un bouc émissaire, nos gouvernants sont passés maîtres dans l’art de nous en dénicher un. Sorti de l’Europe, il n’y a que l’embarras du choix.
Non, l’Europe, on y est, on n’a le choix que d’y rester. Ce n’est pas en évoquant la nation, à réveiller les vieux démons par les incantations identitaires que l’on avancera. Démanteler l’Europe, oui, mais pour un gouvernement mondial, pas pour un renfermement national-identitaire.
L’identité est un piège. En principe on doit identifier les choses, pour les mémoriser, pour pouvoir les exploiter et gérer. On équipe les voitures de plaques d’immatriculation. On nous donne une carte d’identité pour pouvoir nous embarquer en cas de pépin. Le but suprême est la manipulation.
Réfléchir sur le sentiment identitaire, utile surtout au pouvoir, rend plus libre. L’immatriculation des êtres humains est-elle vraiment nécessaire ? Peut-on survivre sans signes ostentatoires d’identité ? Selon Eric Schmidt, beaucoup d’ados en changeront, arrivés dans l’âge adulte. On aura honte de son identité, souillée par les déclarations impromptus de l’esprit en formation. On s’en fiche d’être d’accord avec ça, c’est ce qui arrivera et ça ne sert à rien de s’y opposer. C’est quelque chose de logique et naturel, on a beau ne pas être d’accord, l’avenir nous le réserve. La quête identitaire est semblable à la sexualité : quelque chose qui nous excite, mais dont on a vaguement honte. L’exposition identitaire, tel qu’encouragé par le pouvoir actuel est à mon sens semblable à la pornographie.