Bonjour ddàcoudre,
Tout à fait, la conscience de classe, la perte de repères idéologiques communs, mais aussi le désintérêt de beaucoup d’intellectuels pour la condition ouvrière (qui pourtant est toujours bien réelle, et se dégrade, cf : contre-réforme des retraites Sarkozy-Woerth) font qu’il est difficile pour ce que j’appellerai la « classe sociale la plus représentative, mais la moins représentée » d’être considérée, et par les médias, et par les partis politiques.
Il faut noter que sur le lieu de travail même, bien sûr, comme vous le dites en dernier lieu, on met tout en oeuvre pour que les salariés adoptent les valeurs de l’entreprise (« vivent avec l’entreprise » c’est le mot !), pour finalement adopter les valeurs du patronat ; mais on empêche aussi la solidarité, on casse le collectif, on individualise les postes, on a recourt à des intérimaires pour remplacer un congé maladie ou autre, à des emplois étudiants sous-payées, temporaires (donc non-syndiqués) etc etc.
Sommes toutes c’est ce modèle de rentabilité maximum, défendu par les Elites, qui a guidé les politiques de gauche comme de droite, et qui sont la cause aujourd’hui des licenciements massifs, d’entreprises, pourtant en excédent de bénéfices !
Ne soyons pas pessimistes, les derniers mouvements sociaux (et certains loin d’être terminés) ont prouvé que des solidarités pouvaient encore naître.
Bien à vous,
Nino