A l’apprenti historien,
Sachez qu’il n’existe pas de « demi-science » (les sciences humaines) et de vraie science ( la physique ou les mathématiques). La démarche scientifique peut s’appliquer dans tous les domaines. Lisez pour vous en convaincre les écrits de Karl Popper qui font autorité dans ce domaine.
Vous utilisez les sources n’importe comment. Vous mélangez témoignages du passé, comme celui de Voltaire qui n’est en rien « le premier historien » et travaux d’historiens comme celui de Curtin. Vous les traitez de la même façon sans aucune méthodologie.
Un historien travaille avec des sources, c’est-à-dire des données contemporaines du sujet qu’il étudie. Il évalue l’authenticité, la fiabilité, le contexte et analyse le contenu de chaque source qu’il croise avec les autres et relativise son intérêt. Il fait aussi l’historiographie de son sujet en épluchant tout ce qui a été déjà écrit par d’autres historiens.
L’Histoire est une science, réfutable comme toutes les sciences encore faut-il en appliquer les règles.
Vous utilisez les écrits de P Daye qui n’est pas un historien mais un des fondateurs du Rexisme ( un fascisme à la mode belge), condamné à mort en 1945, déchu de sa nationalité en 46, mort en Argentine en 60...Les autres références renvoient à un passé fort daté, Robertson 1780 cité par Périn 1868...
Il existe pourtant des écrits plus sérieux et récents sur la question.Je vous suggère quelques lectures :
P Montagnon, Dictionnaire de la colonisation, Gallimard, 2010.
JP Tardieu, La traite des noirs entre l’océan indien et Montevideo ( fin XVIII début XIX), l’Harmattan, 2010.
A Memmi, l’Homme dominé, Gallimard, 2010.
M Vaïsse, l’Histoire coloniale en débat en France et en Grande-Bretagne,A versaille éditeur,2010.
P Weil, S Dufoix, L’esclavage, de la colonisation et après..., Puf, 2010.
Vous, l’adepte des thèses farfelues de Fomenko ne maîtrisez même pas les rudiments du travail historique et encore moins l’historiographie de votre sujet.
Vous voulez débattre, commencez par apprendre.