Cher Marc Gelone,
L’Histoire n’est pas faite que grandes victoires des peuples, mais elle est aussi scandée par la lutte des peuples pour leur existence digne, voire leur survie.
Séparer par des murailles de Chine (sans jeu de mots) les périodes de l’Histoire liées entre elles par des processus communs peut paraître une vue bien moralisatrice a posteriori.
Exemple : le peuple chinois au XIXème siècle résista aux envahisseurs de toutes les manières possibles, avec des périodes de calme relatif et de révoltes qui alternaient.
Ainsi, Sun Yat Sen participa et organisa avec son parti de l’époque 9 soulèvements contre le gouvernement impérial corrompu qui laissait humilier la Chine. Le 10ème fut une réussite (10 octobre 1911) ; Et je ne parle pas des révoltes spontanées contre les colonialistes envahisseurs, nées de la colère contenue de la population et d’un incident soudain.
Question : quand et comment des observateurs devraient-ils juger qu’un peuple est soumis parce que réprimé avec violence ou au contraire debout et fier de l’être, même quand ses révoltes échouent ?
L’eau qui dort, apparemment assoupie, peut se réveiller et devenir une force du fait d’un évènement soudain imprévu.
Voilà ce qui semble être une vue plus équilibrée des faits historiques partout dans le monde, des luttes quotidiennes inconnues du grand public aux grandes révolutions qui bouleversent en profondeur le cours des choses.
Rien ne s’oppose, tout se complète.
Bien cordialement,