Un élément sans doute plus important encore, remettre l’état sous le contrôle du politique et donc du peuple.
On progresse timidement dans cette voie : exemple la discussion politique (au parlement, ou localement) des services votés.
Traditionnellement, le budget, c’est à plus de 90%, des services votés. Parmi ceux ci il y a essentiellement des frais de fonctionnement, des salaires. (autrefois il y avait plus d’investissement)
restait 6% de « mesures nouvelles » qui donnaient lieu à discussions entre élus.
C’est à dire que les éléments les plus important de la dépense publique, restaient en gros en dehors du contrôle des élus. Une fois un service existant, sa logique de développement propre l’emporte sur les choix populaires. Le nombre d’agents, leurs salaires, leurs frais, leurs modes de fonctionnement, sont plus le fruits de discussions entre lobbies, essentiellement syndicaux.
Un très bon exemple avec les tentatives de réforme Sautter au ministère des finances, où les élus du peuple se sont avérés totalement impuissant à mettre en œuvre une réforme démocratique voulu par les élus d’une majorité de citoyens.http://www.ifrap.org/Livre-Reformes-de-l-administration-mission-impossible,12016.html http://www.senat.fr/rap/l02-068-310/l02-068-31031.html
On notera au passage combien il faut payer à chaque fois pour faire passer une réforme démocratique....
Et cela ne concerne pas que l’argent, les élus ont tendance à voter des textes concernant le privé où ils ont une chance qu’il se passe quelque chose. En matière de parité, ils passent leur temps à imposer des obligations aux entreprises alors que personne n’est jamais parvenue à ce que les femmes aient toute la place qu’elles devraient avoir dans les administrations.....
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-gauche-met-elle-en-pratique-le-9188
La moindre réforme d’un sous bureau devenu inutile doit passer par des concertations variées. On a jamais vu demander aux employés d’une entreprise si il voulaient être nationalisés ou pas....
On progresse : la LOLF soumet depuis 2006 l’ensemble des dépenses aux votes, La rgpp va dans le bon sens, le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux est à peu prêt le maximum que l’on pouvait espérer de syndicats toujours prêts à sacrifier les jeunes, mais cela à l’avantage de ramener les améliorations dans la productivité au plus bas niveau en évitant les blocages genre Sautter quand on veut réellement réformer vite et bien.
Au fond, on pourrait avoir plus de démocratie avec le système électoral actuel et le gouvernement s’y attache depuis 5 ans.
Reste un problème de fond : dans mon village, un petit entrepreneur souhaitait s’impliquer dans la politique locale. Il avait évidement moins de temps que les fonctionnaires de gauche déjà élus. Surtout, on lui a clairement dit que si il s’agitait, il pourrait faire une croix sur les commandes municipales. c’est assez dissuasif dans un pays ou 56% du PIB est dépensé par l’État.
Dans la presse d’opinion qui survit de subsides d’État, on peut être outrageusement Sarkoziste ou anti, mais il est difficile par exemple de parler à cœur ouvert de la Poste dès lors que seuls les tarifs spéciaux permettent de livrer les abonnés.
Du reste qui achète des titres de presse ? Des entreprises qui dépendent de la dépense publique. C’est parce qu’ils savent que leurs commandes dépendent plus des états d’âmes politiques des élus que de l’intérêt national qu’ils en sont réduit à perdre de l’argent dans les médias...La politique ne les ijntéressepasplus que cela. Je me souviens d’un copain se faisant appeler depuis chez Villepin. On lui expliquait que si les articles étaient trop pro sarko, son actionnaire pouvait mettre une croix sur la prochaine commande d’avions.
Bon on peut changer le système électoral : tant que 94% des dépenses donc des politiques, dépendront plus des négociations avec un syndicats que des décisions des élus, tant que les élus seront essentiellement des agents publics, il est douteux que cela permettre de changer vraiment les choses rapidement.
Mais il est logique que des partis de fonctionnaire ( tous les partis de gauche) préfèrent des changements constitutionnels qui ne les touchent pas plutôt que des réformes administratives qui pourraient les contraindre à travailler autrement.