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Commentaire de Imhotep

sur Karachi, Takieddine, Sarkozy, du nouveau


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Imhotep Imhotep 2 janvier 2012 18:56

Le NouvelObs :

« Le Nouvel Observateur » a publié, l’an dernier, un document confidentiel de la DGI confirmant ce curieux montage. A l’Elysée, la consigne, alors, est de ne pas réagir aux révélations concernant cette affaire. Quand, l’an dernier, nous avions évoqué l’affaire Boivin, narrant les aventures dignes de James Bond du PDG de la sulfureuse société Heine, la Présidence de la République n’avait pas bronché.

L’homme avait créé pas moins de 80 sociétés off-shore pour dissimuler l’identité des heureux bénéficiaires de l’argent sale des sous-marins de la DCN. En octobre 2006, il reçoit la visite inopinée de « barbouzes » se prétendant envoyés par Nicolas Sarkozy. Ces derniers le menacent de mort s’il ne « karchérise pas la plate-forme de rang 2 » du dossier Karachi. Le patron d’Heine, pris de panique, qui croit ses derniers jours venus, file à Paris chez un homme de confiance du Président français. Un collaborateur du Château ? Surtout pas. Boivin se rend chez Me Arnaud Claude, l’homme qui a fondé le cabinet d’avocats de Nicolas Sarkozy et qui est son ami intime.

Un deal à 8 millions

Les enquêteurs sont persuadés que Boivin est venu négocier chez l’avocat son silence et sans doute une « protection ». Ces informations n’ont jamais été suivies de poursuites judiciaires de la part de la Présidence de la république. L’Elysée les a qualifiées de balivernes. Deux ans plus tard, en 2008, Boivin, l’homme qui en sait trop, touche près de 8 millions d’euros contre sa totale discrétion. Ce « deal » secret s’est déroulé entre lui, ancien haut fonctionnaire, dirigeant d’une société légale de corruption, la société Heine, et l’Etat français.

Qui a suivi ces négociations pour le gouvernement ? Pourquoi a-t-on voulu faire taire le PDG d’Heine ? Les contribuables de notre pays ont le droit de connaître les détails de cette transaction. Ce sont eux qui ont payé. Les magistrats s’emploient à trouver une réponse à cette question éminemment politique. S’ils veulent entendre Nicolas Sarkozy, aujourd’hui protégé par l’immunité présidentielle, il leur faudra attendre les lendemains de l’élection de mai. Si le Président sortant veut échapper à la curiosité des juges, il a tout intérêt à être réélu…


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