Voilà, sauf que Mélenchon fait le contraire d’une campagne pour des cons. Il explique dans ous ses meetings des questions importantes et sérieuses, et ne fait pas de bons mots pour remplir le vide socialiste d’un programme ultra-libéral.
Les bons mots c’est ce que les médias retiennent parmi des pages et des heures de discours sur le fond.
La campagne de Mélenchon est à peu près le contraire d’une campagne à la Frêche, si j’ose dire.
Quand Hollande se prétend le candidat de la gauche en s’apprêtant à saccager la France d’en bas comme le demandent les autorités non élus que sont les banques, le FMI et la commission européenne, on ne se demande plus longtemps qui prend les gens pour des cons. Quand il demande de voter utile simplement pour que la « gauche » fasse le sale boulot de fossoyeur aux ordres du capital, on pleure.
En Grèce, socialistes ou droite dure au pouvoir, on y verrait que du feu, et des larmes. De fait, les socialistes n’ont strictement aucune volonté d’affronter la tempête que les banques y imposent. Quand les banques avaient besoin de transgresser les règles en demandant des centaines de milliards aux états, les « socialistes » n’y voyaient rien à redire, mais quand c’est le peuple qui désespère, on lui tape sur la tête ?
Le boulot des socialistes c’est de faire du bricolage à la marge des horreurs de l’Histoire, et de la déchéance de la civilisation ?
NON. Le rôle du socialisme c’est de proposer une AUTRE société, un autre modèle, d’autres façons de voir et d’investir l’avenir, en dehors des clous plantés par ceux qui profitent de la situation actuelle.
Et c’est ce que le PS se révèle incapable de faire.