Cher M. Lazlo,
Eh, oui ! Pourquoi ?
Parce qu’ils se tiennent tous par la barbichette.
1/ De Gaulle était tout sauf un imbécile. Il a négocié avec le parti le
moins bien vu en Algérie parce que le plus susceptible de faire des
concessions. Le prix à payer par le FLN pour récupérer le pouvoir au nez et à
la barbe des nationalistes algériens sincères et francophiles a été l’abandon
du Sahara. Cette clause secrète des accords d’Evian a été et reste camouflée
sous une souveraineté factice de l’Algérie sur ce territoire. L’Algérie, qui
n’a jamais eu d’existence en tant qu’état depuis que l’Empereur Caligula a, en
40, annexé la Maurétanie après avoir assassiné son dernier roi berbère
Ptolémée, fils de Juba II et de Cléopâtre-Séléné, fille d’Antoine et de la reine Cléopâtre d’Egypte, est un « concept » forgé par les Français à
partit du mot « Alger » (comme « Tunisie » à partir de Tunis)
en 1839. Elle n’avait rien à voir avec le Sahara. Celui-ci a été conquis de
haute lutte (3 ans) contre les Touaregs qui vivaient de piraterie contre les
caravanes marchandes. De Gaulle était prêt à lâcher ce qui lui paraissait un
poids, c’est-à-dire une population dont il prévoyait un développement
exponentiel au-dessus des moyens de la France, mais il refusait
d’abandonner le Sahara. Dont acte grâce aux Accords d’Evian. C’est la
principale raison du désarmement et de l’abandon des Harkis. Ceux-ci, 210 000
en armes au début de 1961, étaient un obstacle insurmontable pour les fellaghas
(l’ALN disposait de moins de 30 000 hommes aux frontières). De Gaulle les a fait désarmer
pour permettre au FLN de prendre le pouvoir. Des massacres limités étaient bel
et bien programmés par le FLN pour l’après 3 juillet 1962, mais les populations
jusque là hésitantes et attentistes ont trouvé là l’occasion de se racheter. On
les a appelées « les martiens » parce qu’elles se sont découvertes
nationalistes après le 19 mars 1962. C’est là le véritable ciment du peuple algérien et non sa prétendue unité dans la lutte pour l’indépendance. Pour info, depuis lors, la part
de l’Algérie dans les bénéfices de l’exploitation des ressources
pétrolières du désert par ELF puis Total n’a jamais été supérieure à 1/3.
2/ Pendant les six ans que dura la pseudo guerre d’indépendance, l’oléoduc
de Hassi Meassaoud à Bougie n’a jamais été plastiqué une seule fois. Et pour
cause ! La France payait 1 milliard de Francs de l’époque au FLN pour éviter
cet ...inconvénient. C’est Paul Delouvrier lui-même, ancien gouverneur de
l’Algérie de 1958 à 1960 puis patron d’EDF pendant 10 ans, qui l’a déclaré à
deux reprises sans que ça émeuve trop le landerneau politico-médiatique. Il
m’étonnerait qu’on en parle à Marseille.
3/ Les valises, M. Lazlo, les valises. L’Algérie,
comme le Maroc, comme le Gabon et toutes les autres anciennes colonies a
arrosé TOUS les partis français pour qu’ils la ferment... Peut-être quelqu’un
nous en dira-t-il plus ce week-end ?