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Commentaire de docdory

sur Scandale en Belgique : un crime qui ne dit pas son nom


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docdory docdory 4 juillet 2012 13:55

@ Daniel Salvatore Schiffer

L’oxygénothérapie à domicile est un traitement fondamental de l’insuffisance respiratoire chronique à partir d’un certain stade de celle-ci.
Les indications de l’oxygénothérapie à domicile sont parfaitement résumées, de façon compréhensible pour tous, au paragraphe 9.3.1 de cet article destiné aux étudiants en 4ème année de médecine.
Pour poser l’indication de cette oxygénothérapie, et ce indépendamment de la ou des causes de l’insuffisance respiratoire chronique il suffit 
1°) d’une gazométrie du sang artériel
2°) si celle-ci est dans une zone limite, d’un examen cardio-vasculaire pour rechercher des manifestations de coeur pulmonaire chronique ( i.e. des manifestations d’insuffisance ventriculaire droite et/ou d’hypertension artérielle pulmonaire secondaire ) et de la détermination de l’hématocrite sur la NFS, afin de déterminer s’il y a ou non polyglobulie secondaire.
Il s’agit donc d’examens complémentaires très simples et faciles à mettre en oeuvre.
Le médecin ne saurait évidemment prescrire une oxygénothérapie sans avoir les résultats de ces données, ce serait à la limite de la faute professionnelle.
Si les critères ne sont pas remplis,on ne prescrira pas d’oxygénothérapie, car dans ce cas , on se trouve hors des indications, si les critères sont remplis, on la prescrira.
Je ne sais pas quels critères exacts ont été choisis par le Ministère belge de la santé, et ceci n’est précisé ni dans l’article, ni dans la vidéo jointe. 
Il est donc impossible, au vu de votre article, de donner une opinion scientifiquement étayée sur le caractère scandaleux on non de la décision du gouvernement belge.
Il faut savoir qu’en France, pour être acceptées au remboursement, les prescriptions d’oxygénothérapie doivent depuis longtemps être parfaitement documentées, en ce qui concerne leur indication, par les médecins prescripteurs, sans que personne ne songe à s’offusquer de ce contrôle.

@ Marvinbear
En grande parti d’accord, mais je pense qu’il y a des gaspillages nettement plus coûteux et injustifiés que des oxygénothérapies d’indication limite.
Citons le principal d’entre eux : les « médicaments » anti-Alzheimériens, qui sont de formidablement onéreuses poudres de perlimpinpin, dont l’efficacité est des plus réduite, sinon nulle, et qui sont de surcroît pas toujours bien tolérées ( le coût des effets secondaires s’ajoute dans ce cas au coût faramineux du « traitement » ! ).
Le deuxième gaspillage est celui de la poursuite sans objet de traitements devenus inutiles : à quoi bon par exemple continuer à traiter la tension et le cholésterol d’un alzheimérien complètement gâteux et grabataire, ou d’un cancéreux en fin de vie... C’est pourtant ce que l’on voit faire de temps en temps, hélas !



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