Voir
cette étude de l’économiste Patrick ARTUS intitulée « Pourquoi
le multiplicateur budgétaire est-il apparemment très élevé dans
la zone euro ? »
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=67005
Des
pays de la zone euro (l’Espagne, l’Italie, la France, les
Pays-Bas, le Portugal, la Grèce) ont décidé de réduire rapidement
leurs déficits publics, mais le résultat des politiques budgétaires
restrictives a été une considérable baisse de la croissance et une
très grande difficulté en conséquence à réduire les déficits
publics en raison d’un multiplicateur
budgétaire (instrument
économique mesurant l’impact de la politique budgétaire sur
l’activité économique) plus élevé que prévu, en moyenne de 1,8,
avec un pic de 3,6 pour la Grèce. Les calculs de l’auteur indiquent
« Ceci conduit à une estimation sur 2011-2013 du
multiplicateur budgétaire de : 1,5 en Espagne ; 2,2 en Italie ; 0,9
France ; 2,6 aux Pays-Bas ; 1,7 au Portugal ; 3,6 en Grèce, ce qui
est énorme ».
Actuellement
l’Espagne et l’Italie, contrairement
au
Portugal et
à la
Grèce, n’ont
pas encore formulé une demande d’aide officielle d’aide auprès des instances européennes. Toutefois
quel est la probabilité que ces deux pays
aient
des chances de retrouver une situation normale alors que leur PIB est
en évolution négative et que leur taux d’endettement long terme
sont de 5 à 6 % ? Et
si demain c’est la France qui cumule déficit public, déficit
commercial, déficit de balance des paiements, désindustrialisation,
taux élevé de l’endettement qui voit ses taux d’intérêt s’envoler
sur les marchés, il se passe quoi après ?