Le fait de pouvoir licencier sans motif viole aussi un autre principe, qui est celui de la responsabilité de l’entreprise vis-à-vis des salariés. Les droits et devoirs des salariés et des entreprises sont une relation réciproque, basée sur le contrat de travail qui les lie, ainsi que sur le code du même nom, et la responsabilité de l’entreprise fait profondément partie des traditions françaises. Même le MEDEF, peu suspect de faire prévaloir la justice aux intérêts matériels de ses membres, a suggéré au Premier ministre de retirer du projet le licenciement sans motif, c’est dire !
non, la seule raison pour laquelle le Medef rechigne a faire savoir qu’il accepte le CPE est que le conflit social actuel montre la strategie entreprise par ce gouverment de démanteler le droit du travail et d’en faire un droit de gré à gré qui remplace une unicité du droit par une jungle sociale du mérite au travail.
C’est seulement pour cette raison que le Medef grogne pour preuve, je vous cite les propos de sa présidente :
« la vie, la santé, le travail sont précaires, pourquoi le travail échaperait il à cette loi ? »
le seul reproche du Medef envers villepin et sa clique est que sa façon de faire est trop voyante et donc compromet une stratégie bien engagée et installée avec le CNE, qui rappellons le, a été imposée par decret et pendant les vaccances d’été.