Bonjour,
SpartaKus, tiens donc, mes affirmations sont dogmatiques et fausses ! Eh bien, je vais apprendre, j’ignorais même l’existence d’un dogme dans le domaine !
En fait, ce sont des modélisations un peu pointues, et le regard d’un acteur du social qui me font tenir ces propos. Car oui, j’ai été accompagnateur social ou d’insertion, dans le cadre du dispositif RMI, j’ai siégé à la CLI qui était la gestionnaire locale de ce dispositif, j’ai par la suite géré des structures du social, dont une mission locale, structure visant à favoriser l’insertion sociale et professionnelle des jeunes. J’ai eu à concevoir, mettre en oeuvre et gérer des dispositifs d’aide à l’insertion, et je connais donc le secteur social depuis sa pratique de terrain jusqu’à sa conception et son financement. Je dispose donc d’un peu de recul sur ces questions, ayant parfois trouvé le temps de me demander ce que je faisais et à quoi ça servait.
Mais c’est une autre passion, pour le vivant en général et l’Homme en particulier, qui m’a soufflé les réponses qui vous font tiquer. Je connais donc, parfois de manière assez pointue, éthologie, psychologie, neurologie, génétique ... j’ai donc des idées assez précises sur le fonctionnement du bonhomme, et par extension sur le fonctionnement social, car celui-ci est borné par le fonctionnement humain. Ce sont ces connaissances qui me font croire, sans beaucoup de doute, qu’aussi lacunaire que soit notre système actuel, il vaut avantageusement ce dont bénéficiaient les sociétés qui nous ont précédées.
Je ne renterai pas ici de vous expliquer les éléments qui motivent ma réponse. Je vous ferais simplement remarquer quelque chose. C’est par abus de langage que j’ai évoqué une substitution. En vérité, il n’y a pas eu substitution, mais ajout d’un système social. Car la solidarité intra familiale fonctionne toujours, et est même encouragée fiscalement, tout comme la solidarité sociale. Alors certes, l’ajout de ce système a contribué à parfois déresponsabiliser les individus.
Mais votre positionnement impliquerait que la mise en oeuvre des dispositifs sociaux a fait plus de dégâts qu’elle n’a soulagé. Je n’en crois rien, et suis même bien certain du contraire.
Et d’ailleurs, le peu que je sais de l’histoire, et des modes de vie associés, ne m’incite guère à rêver d’un retour en arrière.
Hélas, C’est Naboum, j’ai bien peur que les changements qui s’annoncent, à l’échelle mondiale, ne nous fassent regretter longtemps la période d’abondance qui nous permettait de nous plaindre bien fort ...