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Commentaire de Indépendance des Chercheurs

sur Un gouvernement à la solde des banques


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Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 21 juillet 2013 02:21

Lire Le Capital de Marx ne fait de mal à personne. Sa valeur est à présent reconnue par des auteurs défendant des positions politiques très différentes de celles de son auteur. On le trouve en ligne, par exemple, ici :

http://classiques.uqac.ca/classiques/Marx_karl/capital/capital.html

ou ici :

http://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/
http://classiques.uqac.ca/classiques/Marx_karl/capital/capital_livre_2/capi tal_livre_2_fichiers.html
http://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-III/

Marx explique entre autres en quoi la société capitaliste de son époque représente un mode de production et un ordre social différents du système féodal.

Lire Engels est également intéressant, par exemple lorsqu’il écrit dans Ludwig Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemande

http://www.marxists.org/francais/engels/works/1888/02/fe_18880221.htm

... lorsque apparut la bourgeoisie, l’hérésie protestante se développa, en opposition au catholicisme féodal, d’abord dans le midi de la France, chez les Albigeois, à l’époque de la plus grande prospérité des villes de cette région.

(fin de l’extrait)

En réalité, Engels assimile cathares et vaudois au protestantisme, ce qui n’est pas exact du point de vue de la doctrine religieuse mais n’est pas faux en ce qui concerne la signification politique. C’est bien dans l’actuel « Midi de la France » qu’à commencé la révolution bourgeoise, portée par les mouvements hérétiques et la montée d’un pouvoir bourgeois local.

La Croisade albigeoise avait pour objectif d’anéantir cette tentative de révolution bourgeoise. La révolution a été écrasée. Le pays, et sa langue, ont été brutalement punis. Précisons que la Croisade albigeoise a eu également un caractère antisémite. Il était reproché, entre autres, aux nobles occitans de permettre à des citoyens de religion juive d’accéder à des fonctions administratives pouvant comporter une situation d’autorité par rapport à des chrétiens. Ce n’était rien d’autre qu’un début de laïcité républicaine, et les défenseurs du système féodal ne s’y sont pas trompés.

Mais trois siècles plus tard, la révolution protestante installera un véritable pouvoir bourgeois dans la République de Genève avec les conseils de Jean Calvin. Cette révolution capitaliste dans un pays en plein essor précèdera de plus de deux siècles et demi la Révolution française, tardive et dans un pays en crise profonde. Ce qui explique, d’ailleurs, la radicalité de cette dernière. 

C’est dans un capitalisme en plein essor et encore dans une phase de développement, que Marx et Engels ont écrit leurs oeuvres devenues classiques. Par la suite, l’impérialisme est arrivé et avec lui la phase de crise mondiale du capitalisme qui perdure à ce jour avec des effets désastreux pour les populations. Un moment crucial a été le début de la « grande expansion coloniale » française lancée notamment par Léon Gambetta et Jules Ferry (entre 1880 et 1885). Il en a résulté deux guerres mondiales, déclenchées à l’origine par la rivalité entre puissances impérialistes qui n’a cessé de s’aggraver entre 1880 environ et 1914.

De nos jours, la mondialisation capitaliste constitue une sorte de stade ultime de l’impérialisme. Pour aller vers quelle débâcle ?

Précisons, pour être équitables, que si la révolution bourgeoise du XVI siècle fut l’oeuvre des protestants, on doit au Vatican (sous le Pape Paul III, 1534-49) la première condamnation claire du racisme colonial. Voir nos articles :

Crise, élections et « valeurs de gauche » (I)
Veritas Ipsa et les errances de la république coloniale

Cordialement

Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia


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