Un lieu commun, dont l’intention non avouée est cette fois de chercher à
discréditer, est la fumeuse question de savoir si Jésus, non pardon..., si
Hitler consommaient ou non de la viande, avec la loi de Godwin à la sempiternelle rescousse des anti-végétariens. Hitler,
végétarien ? Le Führer avait des problèmes d’estomac et tentait, non sans mal,
d’éviter la viande. Mais ses plats préférés restaient les saucisses bavaroises,
les boulettes de foie et le gibier farci, notamment les pigeonneaux. Dès son
arrivée au pouvoir en 1933, Hitler s’empressa d’interdire les sociétés
végétariennes ; il fît arrêter leurs chefs et fermer la rédaction du principal
magazine végétarien publié à Francfort. Toutes les organisations végétariennes
étaient interdites dans les territoires occupés. Hitler, ami des animaux ? Une
anecdote pourrait rétablir la vérité : “Pour éliminer tout ce qui pouvait en
eux être faible ou gentil, certains membres des S.S. devaient élever un berger
allemand pendant douze semaines, puis étrangler le chiot devant un officier”.
Peter Sichrovsky, Born guilty, children of nazi families (1988).
La loi de Godwin
est une règle empirique énoncée en 1990 par Mike Godwin relatif au réseau
Usenet, puis popularisée depuis sur Internet : « Plus une discussion
en ligne dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison
impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1. » C’est tout
spécialement en vigueur chez ceux qui cherchent à clore le débat avec un
animaliste ou un végéta*ien. Atteindre le point Godwin revient à signifier à son interlocuteur qu’il vient
de se discréditer en vérifiant la loi de Godwin.