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Commentaire de Hervé Hum

sur Le dessous des cartes dans l'affrontement Russo-Américain


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Hervé Hum Hervé Hum 8 décembre 2015 11:29

Bon article !

De la manière dont la situation se présente actuellement, il n’y a personne dans le monde qui puisse répondre à cette question apparemment simple : pourquoi, sachant qu’il est impossible de frapper une monnaie nationale or, la Russie et la Chine poursuivent-elles la course à renforcer leurs réserves d’or ? Actuellement, personne au monde ne le sait, sauf Poutine lui-même et son collègue Xi Jinping.

La raison est pourtant d’une simplicité élémentaire.... La thésaurisation !

En effet, dans le système capitaliste, la monnaie doit absolument pouvoir être capitalisé, donc, thésaurisé, sinon, elle peut détruire tout simplement le système capitaliste.

Ici, il ne s’agit pas tant de l’or en tant que monnaie, mais en tant que pouvoir de maintenir l’imaginaire du public autour d’une monnaie d’épargne (de capitalisation) et non d’une monnaie de crédit. L’or s’épargne de fait, pas les billets !

Si le dollar avait pu se détacher de l’or, c’est qu’il disposait de la puissance militaire, du fameux pétrodollar, mais aussi et peut être surtout, de l’imaginaire qu’il avait su créer autour du dollar, conservant sa relation dollar = or = richesse. La monnaie fonctionnant sur la force ET la confiance

Donc, que ce soit l’impérialisme inter-nationalistes russe et chinois ou l’impérialisme mondialisée occidental, aucun ne peut se départir d’une monnaie d’épargne, socle du système capitaliste, quel que soit sa couleur.

Pour les salariés du coté prolétariat, la véritable monnaie est la monnaie de crédit et elle seule, car elle fonctionne sur la base de l’échange entre un travail fourni et sa valeur correspondante.

Je vous invite fortement à lire cet article qui l’explique "La monnaie du XXIème siècle... Monnaie de dépôt ou de crédit ?

Pour vous donner envie de le lire, j’y écris notamment ceci :

En réalité, c’est la monnaie de dépôt qui représente un vol d’intérêts et un abus de droits de créances, qui est la véritable source de l’injustice monétaire, mais que la monnaie de crédit va simplement démultiplier. Car étant une monnaie indestructible, le devoir de dette ne s’arrête jamais tant qu’elle a cours. De plus, étant indestructible, toujours tant qu’elle a cours, elle a les mêmes qualités qu’une propriété foncière, elle est une réserve immobilisé et peut être louée moyennant intérêts ou bien laissé en « jachère ». 

On ne pense jamais au fait que cette monnaie est faite exclusivement pour permettre les échanges entre propriétaires souverains et non entre salariés. Quelle est faite pour permettre l’épargne du profit et la faire « travailler » comme un capital productif, de la même manière que si c’était un outil de production de marchandise de l’économie réelle.

Pour 99% des salariés, la monnaie qui a cours est la monnaie de crédit, peu importe qu’ils utilisent une monnaie de dépôt ou de crédit, parce que le salarié est toujours en dette vis-à-vis du propriétaire des moyens de productions et doit donc acheter en permanence du crédit en vendant son temps de vie (travail + activité) constamment, car ses besoins primaires sont constamment renouvelé. Pour lui, la distinction entre monnaie de dépôt (indestructible) et de crédit (temporaire) dépend de son pouvoir d’épargne, donc, de son solde entre salaire et dépenses.

En effet, tant que l’intérêt de la monnaie de dépôt est égal ou supérieur à l’inflation liée à la quantité de sa consommation totale de marchandises, plus le maintien de la valeur de son capital de droits de créances en épargne, on peut vivre juste avec l’intérêt. Donc, sans avoir de devoirs de dettes à remplir. Ceux qu’on appelle aussi les rentiers, ce fameux 1%,

On admet que si tout le monde disposait d’une réserve monétaire produisant un intérêt suffisant, dans l’absolu, personne n’irait travailler pour acheter un crédit en payant une dette en temps de vie dédié qu’ils possèderaient déjà. Tout le monde serait riche d’une monnaie sans valeur. Le système s’arrêterait !

[....

Ensuite, vous pouvez lire cet article qui le précède... La monnaie du XXIème siècle expliqué aux nuls, mais surtout aux experts !

Il y est notamment écrit :

La monnaie est donc un contrat d’échange au porteur. Celui qui détient la monnaie, détient un droit sur tous ceux qui sont demandeur d’un tel droit pour leur propre usage, soit en terme de consommation de marchandise, soit en terme d’investissement (nécessitant la réserve de valeur) et devront exécuter un devoir équivalent au droit convoité. C’est donc le détenteur de la monnaie qui décide du devoir à remplir pour acquérir le droit qu’il détient. La concurrence ayant pour rôle déclaré de permettre de fixer le contrat au meilleur rapport offre/demande.

....

Dans un système économique capitalistique, il faut donc que la monnaie représente absolument la mesure de la valeur d’échange des marchandises et non du temps de vie. La marchandise s’achète en premier lieu au propriétaire soit foncier, soit des moyens de productions, soit du créateur monétaire, et celui qui ne dispose d’aucunes de ces trois propriétés, devra négocier son propre temps de vie pour l’acquisition de marchandises. Pour les propriétaires des moyens de productions et de son financement, l’acquisition de nouveaux droits monétaires se fait par la plus-value ou profit, tandis qu’elle se fait par la perpétuation de la dédication de son temps de vie pour le prolétaire. Dans le premier cas, la recharge est automatique, dans le second cas elle est manuelle et perpétuelle tel Sysphe.

La propriété n’a de sens que si elle permet d’acquérir le temps de vie de celui qui n’en dispose pas, car dans le cas contraire, la propriété ne donne aucun avantage et ne représente aucun intérêt propre.


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