@Fifi Brind_acier
les Français
ont accueilli la Constitution de 58 avec soulagement.
La
Constitution de 58 a inauguré le système pervers de donner un
pouvoir étendu sans quasiment de contrôle à un homme, le
roi-président.
Et
pour combien de temps cette dictature feutrée (n’oublions pas les
ordonnances sur la sécurité sociale prises par de Gaulle et
frontalement antipopulaire) ? Sept ans ! Sept ans un homme
inamovible et tout puissant reste en place même s’il a déçu le
peuple ! Ce n’est pas ça la démocratie … C’est tellement
évident que le mandat a été raccourci à cinq ans.
La IVe République
a montré que la proportionnelle n’était pas la panacée non plus.
24 gouvernements en 12 ans, paralysie du pouvoir,
On
peut remédier à l’inconvénient d’une absence de majorité (qui est
dramatiquement faussée, très artificielle, avec le scrutin
majoritaire actuel) en instituant cette règle : l’Assemblée ne
peut faire chuter le gouvernement par un vote de défiance unissant
pour la circonstance des groupes de députés que tout oppose (sauf
l’opposition au dit gouvernement), mais doit, pour remplacer le
gouvernement en place, constituer une équipe complète de ministres
potentiels (ou plusieurs), chacun(e) avec sa future fonction donc.
Les
députés sont ensuite appelés à voter soit pour une de ces listes
soit pour le gouvernement en cours.
Le
vote doit se faire en deux tours si aucune n’a obtenu la
majorité au premier tour : ne reste en compétition au second que
les deux listes qui ont obtenu le plus de suffrages au premier tour.
C’est la liste qui a eu la majorité absolue au deuxième tour qui
constitue le nouveau gouvernement.
La
technique doit être systématique, en particulier pour le vote de
lois nouvelles : les députés ne sont alors pas appelés à
voter pour ou contre un seul texte (souvent présenté par
l’exécutif) mais entre des rédactions issues de ses rangs et le
texte de loi en cours.
Ainsi
la nouvelle loi (qui pourra être l’ancienne maintenue) aura obtenu
la majorité absolue de l’Assemblée.