Bonjour,
Robert Lavigue
« La quasi-totalité des fiché S posent
un problème de sécurité"
Non,
certainement pas. La quasi-totalité est suspectée
de pouvoir, à un moment ou un autre, porter atteinte à l’ordre public, le plus
souvent sous des formes bénignes. Et la plupart des fichés S ne franchissent
pas le seuil de tolérance. C’est par exemple le cas de militants autonomistes
régionaux dont l’action relève plus du folklore que d’un potentiel
activisme. Ou celui de nombreux militants de gauche radicale du type « zadistes ».
Peut-être ce
pourcentage est-il plus élevé chez les sympathisants du salafisme radical, mais
si cela justifie une surveillance renforcée, cela ne peut, en revanche,
justifier la mise à l’écart délibérée dans un environnement de nature carcérale. Attention de ne pas franchir de seuil
dangereux !
A cet égard, il est toujours utile de se
remémorer le contenu de Matin
brun, ce petit opuscule de Frank Pavloff qui montre de manière glaçante
comment, pour le bien affiché de la communauté, on peut passer de mesures
discriminatoires limitées et consensuelles aux pires excès d’une société
fasciste.