@Perceval
Pourquoi donner un
chèque ?
Il suffit de laisser
les familles choisir l’établissement de leur choix ... et elles se
rueront toutes vers les écoles, collèges, lycées des beaux
quartiers dont le recrutement privilégié aura assuré la
réputation. Bien entendu les parents des dits beaux quartiers
protesteront devant des classes chargées jusqu’à la limite de
sécurité et les vieux enseignants qui étaient pépères avec leurs
élèves bourgeois protesteront aussi. Ce sera un beau b... azar !
Je voudrais signaler
un phénomène qui n’est jamais relevé : dans les établissements
difficiles, pour des raisons de barème, sont nommés des enseignants
jeunes.
Il s’opère alors
parmi eux une sorte de sélection naturelle à la Darwin. Ceux et
celles qui ne supportent la dureté de ce métier sous-payé s’en
vont.
Ceux qui restent ont
chevillée au corps la volonté d’améliorer autant que possible le
destin des élèves défavorisés qu’ils ont devant eux. Et ils
travaillent beaucoup plus, avec plus de créativité que les « vieux »
qui finissent sans efforts superflus leur carrière dans les
établissement tranquilles auxquels leur ancienneté leur a donné
accès.
En fait la qualité
de l’enseignement est meilleure dans les établissements
défavorisés socialement !
Je signale que le
privé catholique sous contrat d’association reçoit autant de l’État
que les établissements publics et qu’ils ne scolarisent que 20% des
élèves environ, score qui était déjà atteint avant-guerre.
Nombre de grands
élèves ne veulent pas que leurs enseignants soient des religieux
dont, par ailleurs, le nombre est en baisse constante faute de
vocation et que les laïcs qui acceptent d’enseigner sous le contrôle
de l’office diocésain ne sont pas légion.
Donc une arrivée
massive d’élèves dans l’enseignement privé catholique lui poserait
des problèmes insolubles de personnel enseignant.