Pour une fois qu’un
mouvement nationaliste ne fait dans la surenchère racialiste ( c’est
en général en instrumentalisant la haine de l’immigré que ces
mouvements acquièrent leur base militante, ce qui les déconsidère
définitivement à mes yeux ), la mise au point du FLNC apporte un
souffle d’air rafraîchissant.
En tant que
francophone francophile, citoyen d’un état en voie de décomposition
où les forces centrifuges font assaut de vilenies pour déconsidérer
ceux qu’elles considèrent comme leurs ennemis et cimentent
volontiers leur mouvement avec un racisme primaire envers les
immigrés, je suis agréablement surpris quand je constate qu’un
mouvement indépendantiste ne s’abandonne pas à ce type de
démagogie.
Sans vouloir le moins du monde m’immiscer dans une
problématique qui me dépasse mais qui, plaçant le droit des
peuples à disposer d’eux-mêmes au-dessus de toutes les valeurs
démocratiques, ne m’est a priori pas antipathique, j’apprécie
le ton mesuré du communiqué du FLNC.
Il n’y a rien
d’original en soi de s’opposer aux dérives de l’État
islamique – c’est un combat qui fait l’unanimité - mais plus
rare ( ou plus osée ) est l’intelligence politique qui transparaît
dans la main tendue aux Musulmans qui sont pour leur immense majorité
indignés et désarçonnés par les arguties pseudo-islamiques des
tueurs de Daech.
Aujourd’hui que certains cèdent volontiers
aux sirènes de la démagogie antimusulmane, le FLNC démontre en
tout cas une grande maturité politique.
Ceci étant, je suis
assez peu éduqué sur la situation politique en Corse et je ne
saisis pas toutes les nuances qui séparent par exemple « Corsica
libera » de Jean Guy Talamoni et le FLNC.
Et je ne boude pas mon plaisir de retrouver mon ami Maïroboda en tant que rédacteur trop occasionnel sur le site.