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Commentaire de Christian Labrune

sur François Fillon et les Catholiques de la Schlag


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Christian Labrune Christian Labrune 28 novembre 2016 13:29

@baldis30
Je parlais d’Aubry en général, et je rebondissais sur le message de Popov sans même avoir vu le vôtre qui fait allusion à une intervention récente du Maire de Lille dont je n’avais pas connaissance. Je viens d’aller voir ce qui en est, et c’est accablant :
Fillon réactionnaire médiéval : c’était, en très amplifié, la thématique développée un peu plus tôt par le pauvre Juppé, si convaincante que les Français, lesquels ne sont assurément pas des salafistes attachés à la splendeur du haut moyen-âge, n’en auront tenu aucun compte.
Ce qui embête surtout Aubry, c’est la destruction probable d’une béquille Front national très bien bricolée par l’homme à la francisque au milieu des années 80, sans laquelle le PS, depuis, n’aurait jamais pu mettre un pied devant l’autre.
Je l’ai déjà expliqué dans plusieurs interventions : les Français qui votent FN ne le font pas parce qu’ils seraient des fascistes, mais seulement parce qu’ils voient que, partout, on les mène en bateau et qu’on les prend pour des imbéciles - et aussi bien Juppé que les socialistes.
Fillon incarne une droite conservatrice, authentiquement nationaliste comme pouvait l’être celle d’un De Gaulle, laquelle peut correspondre à l’attente de ces égarés qui votent FN parce qu’ils prennent naïvement au sérieux ces mêmes valeurs que les lepénistes exposent en vitrine pour se dédiaboliser, tout en continuant de cultiver dans l’arrière-boutique la nostalgie des années noires et de la collaboration. Drôle de nationalisme !
Ce que j’attends de Fillon, c’est justement qu’il permette de ramener cette vérole d’extrême droite que constitue le FN aux proportions qui étaient les siennes au début des années 80, quand ces nostalgiques du fascisme ne recueillaient pas plus aux élections qu’un ou deux pour cent des suffrages.


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