@arthes
« d’un point de vue chrétien ésotérique »
Chrétien est ésotérique sont deux mots qui ne sont pas compatibles. L’ésotérisme signifie que quelque chose est caché, or la révélation est intégralement contenue dans les Evangiles. Qu’il y ait une partie des Evangiles qui ne soit pas compris par tout le monde, je le conçois facilement, mais la clé est facile à trouver. Il s’agit de l’amour absolu de Dieu. D’ailleurs, des personnes qui n’ont jamais fait d’études comme Thérèse de Lisieux ont été déclarés docteurs de l’Eglise. Thérèse avait particulièrement bien compris l’amour infini de Dieu.
Par ailleurs, l’idée des réincarnation n’est pas compatible avec le Christianisme.
Ces réincarnations nous rappellent qu’il n’est pas possible d’obtenir le salut en une vie et qu’il nous faut le travail de plusieurs vies pour y arriver. Dans le Christianisme, nous ne savons pas comment obtenir le salut, mais celui-ci nous est offert par amour par Dieu. Dans ces conditions, il n’est pas nécessaire d’attendre plusieurs vies pour obtenir ce salut puisqu’il est offert de toutes façons. Ce salut ne nous est pas imposé par Dieu, nous devons encore l’accepter et c’est ici que les anciens ont placée l’idée d’un jugement, mais si Dieu nous pardonne tout par amour, ce jugement ne peut être de son fait : « Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises » (Jean 3,19). C’est donc nous qui choisissons la lumière. Le Christ nous exhorte à choisir la lumière dès notre vie présente pour ne pas se tromper au jour du jugement. C’est notre liberté de faire ce choix, mais si nous choisissons la lumière il nous aidera avec l’Esprit-Saint. Ce choix peut être fait jusqu’au dernier moment. Ainsi celui que nous appelons le « bon larron » et qui a été crucifié en même temps que Jésus à fait ce choix dans les dernières secondes de sa vie et rien de ce qu’il a fait auparavant ne lui a été reproché.
Une vie est largement suffisante pour faire le choix, puisqu’il ne nous est pas demandé de l’acheter par nos actes. Même un nourrisson ne connaît que l’amour à sa naissance et fera le choix de la lumière.
Le Bouddhisme et le l’Hindouisme utilisent l’invocation des Esprits et ces Esprits ne font pas bon ménage avec Jésus. L’utilisation des Esprits pour obtenir des avantages est aussi ancienne que l’humanité. L’expérience nous montre que cela fonctionne, mais Jésus a passé ses années de prédication à chasser ces Esprits. Ces Esprits reconnaissent que Jésus est Dieu et qu’il est plus puissant qu’eux, mais si Jésus les chasse, c’est principalement parce que ces Esprits cherchent à nous éloigner de Dieu et donc à nous éloigner du salut. Les Esprits guérissent assez volontiers, mais les contreparties sont plutôt complexes à gérer. Jésus peut également guérir, mais ce n’est pas notre santé qui est sa préoccupation, c’est notre salut. Il ne guérira donc pas une personne dont il sait qu’elle fera bientôt le choix du salut. Dans tous les cas, allez voir votre médecin.
« L’idée, c’est que la vie éternelle est le principe de la création » sans doute, mais cette partie spirituelle de nous même échappe complètement à tout instrument de mesure. Nous supposons son existence du fait que nous observons des interactions entre Dieu et l’humanité et du fait de l’enseignement de Jésus. Est-elle vraiment éternelle ? Jésus laisse entendre qu’après son retour en gloire (la parousie) Satan n’existera plus et cela pourrait également être le cas de ceux qui ont choisi la voie de Satan. En fait, nous n’en savons rien, mais l’insistance de Jésus à nous faire choisir le salut peut effectivement le laisser supposer.
« « Le Principe » c’est amour et liberté infinis. Plus précisément, autrement dit un vrai mystère ! »
100% d’accord pour un amour infini. Mais la liberté découle de l’amour. On ne peut aimer sans rendre la personne aimée libre. D’un autre côté, nous ne pouvons faire un usage immodéré de la liberté, justement par amour. Nous devons nous restreindre de faire un usage de la liberté qui serait une contrainte pour l’autre.