Aux Lecteurs.
Affaire Ghosm.
Récents développements du Pearl Harbour à la sauce Samouraï :
Depuis l’arrestation surprise de Carlos Ghosn, le 19 novembre, le constructeur français est pris dans la tourmente. Récit.
https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/0600369777149-renault-quatre-semaines-en-enfer-2231576.php
https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/0600374356052-exclusif-affaire-ghosn-la-gestion-de-lalliance-renault-nissan-au-coeur-des-critiques-2231286.php
La gestion de l’Alliance Renault-Nissan est au
coeur des critiques. Le dossier japonais cible le rôle de la société
Renault Nissan BV et de hauts dirigeants du groupe français dans
l’affaire Ghosn.
En épluchant les centaines d’e-mails, de
factures et de contrats récupérés dans le cadre de l’enquête lancée sur
les malversations supposées de Carlos Ghosn, les juristes de Nissan ont
identifié, ces dernières semaines, plusieurs documents mettant en
lumière le rôle ambigu joué dans les montages financiers reprochés au PDG
de Renault par un ou plusieurs hauts dirigeants du constructeur
français. Ce sont ces activités qu’ils auraient souhaité pouvoir
présenter, la semaine dernière, directement à la direction du
constructeur, ainsi qu’à son conseil d’administration.
Selon
des archives, que « Les Echos » ont pu consulter, une poignée de
proches de Carlos Ghosn, chez Nissan et chez Renault, a ainsi
régulièrement échangé dès l’année 2010 afin d’organiser le paiement
d’une compensation complémentaire pour leur patron, par le biais de la
société Renault Nissan BV, la coentreprise détenue à parts égales aux
Pays-Bas par les deux entreprises afin de superviser l’Alliance.
Echapper à la transparence
Le
dirigeant, alors PDG de Renault et de Nissan, s’inquiétait, à l’époque,
de la mise en application d’une nouvelle réglementation nippone, qui
allait contraindre le constructeur japonais à inclure dans son rapport
aux autorités boursières les revenus de l’ensemble de ses cadres
touchant, en salaires, stock-options
et autres bonus, plus de 100 millions de yens par an. Très au-dessus de
cette limite, le dirigeant franco-brésilien cherchait une solution
alternative pour échapper à cette transparence.
Source : Les Echos 20 décembre 2018