@ Emile
Je pense que cela finira par tomber tout seul. L’archéologie pour l’archéologie n’a aucun sens. J’ai de plus en plus la conviction qu’à travers les critiques des archéologues faites à Strabon, César etc... c’est le principe même de récit historique qui était inconsciemment visé. Comme si l’archéologie était une fin en soi. Il semble tout de même que ces dernières années certains archéologues s’en soient rendus compte et corrigent peu à peu le tir mais on part de très très loin.
Le problème de l’interprétation des batailles se situe exactement à la charnière entre récit historique et archéologie et c’est bien pour cela qu’il est aussi difficile de remettre en cause des certitudes aux fondations bien fragiles. L’archéologie seule nous montre l’étendue de sa faiblesse puisqu’elle est contrainte de suivre pieds et poings liés une interprétation littéraire peut-être fausse. Et quand les vestiges ne collent pas à l’interprétation du texte, c’est le texte lui-même qui est accusé !
Pour Alésia et Gergovie, vous ne proposez au fond rien d’extraordinaire. Déplacer l’attaque gauloise de Réa à Bussy ou orienter celle des Romains vers le Crest ne devrait pas être considéré comme inenvisageable. Les archéologues passent leur temps à dire que l’image des Gaulois construite au 19ème siècle est fausse et sont paradoxalement incapables de se détacher de Bulliot et Constans.