@alinea, bonjour,
C’est pour moi un
grand mystère : à part en Allemagne, à la faveur d’une
coalition, les écologistes n’ont jamais été au pouvoir ou en
mesure de prendre des décisions sur les infrastructures énergétiques
nationales. Pourtant, à entendre la plupart des commentaires, ils
porteraient l’entière responsabilité de tout ce qui ne va pas
aujourd’hui en France .
Salauds
d’écolos-Amish-Khmers-décroissants voulant le retour à la bougie
et à la traction animale !
- le choix européen de
la voiture électrique (si possible de type SUV, ça pollue et marge
plus), c’est les écolos ;
- l’obsolescence de
l’autonomie énergétique nucléarisée (parc sous licence
Westinghouse, uranium importé de pays problématiques, turbines
Arabelle cédées à GE, déconfiture d’Areva, déchets expédiés
en douce en Russie…) que des responsables verts ;
- la puissance des
lobbies financiers derrière la création de gigantesques parcs
éoliens ou solaires, d’unités de méthanisation sur-dimensionnées
type ferme des mille vaches, toujours l’influence des
éco-terroristes stipendiés ;
- la privatisation des
communs : barrages hydro-électrique financés par la nation et
ouverts à la privatisation avant que la socialisation des dettes
d’Edf par le biais de sa renationalisation ne se transforme en
privation à la découpe, encore un mauvais coup des hercules
écolos ;
- l’abandon d’un
ministère du Plan (1947 à 1995) censé anticiper les crises et
préparer les solutions sur le long terme, depuis la conversion de
notre « élite » politique aux vertus de l’économie
ultra-libérale et de la mondialisation heureuse régulées par « la
main invisible » du marché, toujours l’influence de la
cinquième colonne écolo-bobo.
Alors, évidemment,
émettre l’idée d’un changement de modèle plutôt que de
persévérer à faire la même chose et de s’attendre à un
résultat différent, c’est pure folie aux yeux des modernes. De
même qu’une évolution progressive en s’appuyant sur l’existant
(un réseau de centrales nucléaires couvrant plus de 60 % des
besoins ne va pas s’évanouir du jour au lendemain, quoi qu’on en
pense, il faut faire avec) tels les scénarios émis par les
scientifiques de négaWatt, en intégrant les recherches et retours
d’expériences en cours, et les expérimentations locales, ce ne
peut être que billevesées d’esprits inférieurs.
Allez, maintenant que le
soleil n’alimente plus gratuitement le panneau solaire à air ou la
serre bio-climatique de mon logement, je vais aller charger le poêle
de masse (6 stères par an) qui suffit à un local correctement
isolé. Et ruminer sur cette détestation des écolos boucs
émissaires désignés pour couvrir l’impéritie de l’énarchie
par nature « responsable mais non coupable » ...