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Commentaire de Décroissant

sur La fable de l'énergie nucléaire, suite et pire !


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Décroissant 13 novembre 2022 14:21

@titi

Bonjour,

Dans tout projet d’ampleur devant bousculer les habitudes et usages préexistants, il devrait y avoir deux étapes : une première étape d’explication/exposition des données engagée par la puissance publique (et il me semble que sur le sujet de l’éolien, les différents gouvernements ont souvent atermoyé, manquant de transparence et de pédagogie faute d’un engagement assumé), et une deuxième étape d’enquête publique qui présente cependant un biais bien souvent dénoncé : seul l’avis du commissaire enquêteur compte (même avec 90 % de réponses défavorables), ce qui ne favorise pas l’acceptation. Cela dit, l’intérêt commun doit effectivement être privilégié dans des délais raisonnables, d’autant que l’éolien offshore présente objectivement plus d’atouts que le terrestre.

Mais l’appellation « biens communs » est plutôt associée aux infrastructures intégralement financées par le budget de la nation : le réseau de voies ferrées, les canaux, naguère les autoroutes, les barrages hydro-électriques, le parc électro-nucléaire, la gestion des forêts domaniales, et par extension les constructions collectives datant du Conseil National de la Résistance (régime général de la sécurité sociale), ou les ressources naturelles profitant à tout un chacun comme l’eau qui va tendre à disparaître.

La tendance est à la privation, rampante avec les partenariats public-privé (qui permet le pantouflage de bon nombre d’ex haut-fonctionnaires), ou programmée en diminuant les ressources des organismes (accorder une prime plutôt qu’une augmentation de salaire permet le plus souvent la suppression de cotisations qui n’alimenteront plus les caisses progressivement asphyxiées, afin de favoriser le recours aux privés du type BlackRock) ou bien l’ouverture à la concurrence sous la pression des institutions européennes (Sncf, bientôt la découpe d’Edf…).

Il n’y a pas lieu d’être dogmatique si le service rendu est supérieur, mais la privatisation des profits associé à la socialisation des pertes pendant que la dette augmente, cela ne peut guère s’apparenter à une saine gestion : dans les comptes d’une entreprise, l’emprunt (dette à long terme) sert à financer les investissements (rentabilisables) et non les dépenses courantes ( rôle des crédits de trésorerie). En d’autres termes, vendre à l’encan les bijoux de famille témoigne d’une absence de vision à long terme préoccupante !


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