@titi
C’est dommage que vous restiez sur des a priori
alors que les informations infirmant vos allégations sont
disponibles :
- si l’étude universitaire (citée plus haut)
s’arrêtait au chiffre (en moyenne) de 1.400 heures annuelles,
c’est qu’aux 5 semaines de congés payés, il convient d’ajouter
les jours fériés lorsqu’ils ne tombent pas un samedi et un
dimanche, soit théoriquement 1.607 heures, mais comme tous les
salariés ne travaillent pas à plein temps, le chiffre descend en
fait à 1.400, supérieur toutefois à celui de l’Allemagne qu’on
ne cesse pourtant de citer en exemple ;
- la création de la CADES en 1996, alimentée
entre autres par la CRDS, aurait du permettre le remboursement
intégral de la dette sociale cantonnée en 2009 si les divers
gouvernements n’avaient pas chargé la barque en faisant supporter
à la sécu des dépenses du budget général ;
- le régime de retraite enregistre un excédent
de 900 millions en 2021 et prévoit un excédent de 3,2 milliards en
2022. Par la suite, le COR prévoit une faible évolution des
dépenses du système de retraite jusqu’en 2032 (effet des réformes
précédentes et disparition de la génération du baby-boom),
au-delà les prévisions n’ont guère de sens en raison de la
multiplicité des incertitudes.
On est donc loin du tonneau des danaïdes, tout
dépend au final des choix de société effectués !
Je pense que nous allons en rester là, étant
fort éloignés de l’objet de l’article ce qui n’est guère
correct pour l’auteur.
Si vous avez un moment, intéressez-vous à
l’oeuvre de Jean Fourastié, économiste plutôt classé à droite,
qui imaginait dans les années soixante que l’homme pourrait
prochainement ne travailler que 40.000 heures (30h/semaine, 40
semaines par année pendant 35 ans) en raison du progrès technique
et des gains de productivité, dégageant ainsi du temps pour les
loisirs, mais saisit par une prémonition, envisageait que la classe
sociale à laquelle il appartenait préférerait capitaliser ces
gains plutôt que les répartir équitablement. Nous y sommes, avec
en outre comme première dépense de l’État (140 milliards) les
aides aux entreprises (et corollairement aux actionnaires) :
https://lvsl.fr/plus-de-140-milliards-deuros-par-an-la-hausse-exponentielle-des-aides-aux-entreprises/