Aux trois questions existentielles s’offrant à toute conscience humaine : qui suis-je ? d’où viens-je ? où vais-je ? Pierre Dac ajoutait « et à quelle heure on mange ? ».
Il apparait qu’au début du troisième millénaire, dans le pays de France à la culture magnifique et à la langue pleine de finesse, on se contente malheureusement de la dernière question.
Tous les systèmes de gouvernement seraient bons si l’homme était meilleur ou plus intelligent. Mais il faut qu’il soit extrêmement intelligent pour être à peu près bon. La clef de tous les malheurs des peuples, c’est leur stupidité. Toutes les explications politiques ou économiques ne sont que des ornements littéraires autour de cette stupidité foncière, à peu près incurable et qui ne s’est pas sensiblement amendée depuis les temps historiques. L’humanité ne semble pas menée par la raison, ni même par le sentiment, mais par des forces étrangères et inconnues. Peut-être subit-elle l’influence de certains climats cosmiques, de certaines zones éthériques qu’elle traverse au cours de son voyage dans l’espace et le temps ? Elle n’a en propre que sa stupidité collective qui l’empêche toujours de suivre les avertissements de ceux qui, instinctivement ou intelligemment, entrevoient où ces forces la mènent.
Pauvre humanité, tu veux des génies et tu martyrises ceux que le ciel t’envoie ! La Vérité t’attire et te fait peur !... Non qu’elle te paraisse inacceptable, mais parce qu’elle t’obligerait à faire comme Clovis, le César Franc, c’est-à-dire à « brûler ce que tu as adoré, et à adorer ce que tu as brûlé » !
Vulgus vult decipi, ergo… encore et encore ?