La réalisation d’une telle ligne ferroviaire, performance technologique, enjeu stratégique et grandes souffrances pour les ouvriers démontre parfaitement la stratégie d’une Chine qui se développe à un ryhtme effrené.
Les ouvriers, travaillant dans des conditions « hors normes », conditions dont la seule évocation des températures moyennes fait frémir, ont été attiré par des salaires doubles de ceux qu’ils auraient touché ailleurs.
La Chine sait comment attirer de la main d’oeuvre, et elle ne lésine pas sur les moyens, ce qui ne va pas sans dire que les droits de l’homme et la corruption sont omniprésents...
Mais que faire avec une telle population ? Déjà qu’à 60 millions on n’y arrive pas...
Sur le point technologique, il s’agit d’une performance toute catégorie, le genre de truc qui ferait tomber par terre n’importe quel maître d’ouvrage ailleurs :
Construction surrélevé pour le permafrost, ponts et tunnels à gogo, système de pressurisation et de climatisation, guidage sattelite, trains automatiques...
La voie vers le toit du monde est une démonstration de force. Une démonstration de volonté stratégique de « connecter le Tibet », et que cela soit bon ou mauvais, les Chinois ont fait ce choix.
Alors, bien sûr, la Chine est un pays où l’homme n’a que peu d’importance et c’est tout à fait nécessaire de l’évoquer.
Cependant, ce tour de force peut laisser songeur des « Lyon-Turin » et autres « grands projets Européens » qui s’enlisent dans l’absence de financement, de volonté et surtout de vision stratégique globale.
Je ne dis pas que c’est bien ou mauvais, je dis simplement qu’avoir une vision d’ensemble est sans doute nécessaire dans ce 21ème siècle de « mondialisation ».